Sabotage du projet présidentiel ‘’Jardin Scolaire 1 Milliard D’arbres’’/Environnement : plusieurs ONGs vertes pointent du doigt le DG du FFN, l’accusant d’être derrière la manœuvre

Partager

Le projet « jardin scolaire 1 milliard d’arbres » stagne depuis son adoption, le 14 août 2021. Après plusieurs années, l’on constate un vide dans l’exécution de celui-ci. Des ONGs qui suivent de près l’affaire parlent d’une coquille vide et accusent le directeur général de Fonds Forestiers National (FFN) d’être derrière ce rétropédalage. Ce, sous l’œil impuissant du ministère de l’environnement.

En effet, à en croire ces ONGs du secteur de l’environnement, qui confirment ces révélations tirées  des sources concordantes au sein de la Direction Générale, il n’y a eu qu’au moins 4 millions d’arbres reboisés, soit 0,05% dans l’ensemble de ce grand projet initié par le Président de la République. Pourtant, le FFN affirme avoir financé un important montant à hauteur de plus de 4 millions $ pour une période de 5 ans, soit à près de 900.000 par an.

Néanmoins, ces ONGS trouvent irréalistes et incommodes les résultats réalisés sur terrain, et les affirmations théoriques du DG de Fonds Forestiers National, qui a affirmé dernièrement devant la presse que le FFN a mobilisé près de 10 millions de dollars de recettes, soit seulement 9% du fonds annuel alloué à la réalisation du projet jardin scolaire 1 milliard d’arbres horizon 2023 par année. D’où la confirmation de la thèse sur le sabotage du projet présidentiel au FFN.

Aussi, il est de plus en plus étonnant de constater le tâtonnement qui caractérise la Direction Générale du FFN dans son document des projets de financement. Dans celui-ci, elle affirme avoir reboisé 1000, tantôt 2000, tantôt 3000 arbres par hectare, ce qui est techniquement impossible, car il ne s’agit guère ici de la culture des légumes ou quelle autre plante mais plutôt d’arbres qui, naturellement, exigent des espacements considérables. En outre, Ce qui suscite encore doute dans le chef des ONGS vertes, c’est les balbutiements à la Direction Générale du FFN, qui parle tantôt de 1800 $, tantôt de 500$, voire 3000$ le financement de reboisement d’un hectare.

Bien plus, ces ONGS relèvent le flou persistant autour de la précision des adresses des bénéficiaires des projets ainsi que les lieux où ils ont été exécutés. Par ailleurs, elles alertent le financement, en 2022, par le FFN de 138 hectares, dont seuls 38 ont été réalisés, et les 100 autres, financés à un inconnu, qui n’a jamais exécuté le travail attendu. Elles croient à la complicité du Fonds Forestier National(FFN) à la débâcle de ce projet.

Sous l’anonymat, ces ONGs rejettent en bloc le rapport de la ministre d’Etat, Ministre de l’environnement, soumis au gouvernement lors de la 119ème réunion de conseil des ministres, tenue vendredi 9 novembre 2023, par le président de la République. Dans ce rapport, la ministre a précisé qu’au moins 89,4% soit 894.082.425 arbres ont été plantés à ce jour sur les 1 milliard d’arbres annoncés. Selon les ONGs, ce rapport de la ministre de tutelle est faux. Elles promettent, par ailleurs, d’autres révélations accablantes sur le même dossier.

Mais, dommage, le FFN a eu à financer des «ONGS fictives», lesquelles sont portées disparues, ce, au détriment de celles qui ont présenté en bonne et due forme leurs projets, disent les ONGs.  Aucun contrôle préalable du département de biodiversité du ministère de l’environnement en précise une experte en la matière.

Répondant aux questions de journaliste lors de sa sortie médiatique à Kinshasa au mois de février 2024, le Président du Conseil d’Administration du FFN avait pourtant souligné le caractère illégal de tous ces financements qui n’ont pas impliqué le conseil d’administration qui devait avant tout, agréer tout financement des projets de reboisement par le FFN. 

L’organe de presse EnviroNews avait il y a peu, Outre les faits dénoncés ci-haut par les ONG, dénoncé lui aussi les pratiques du préfinancement par des ONG soumissionnaires des projets de reboisement, qui, au lieu d’être financées par le FFN, la Direction Générale à travers l’Antenne provinciale du Haut-Katanga les a demandé de s’auto financer leurs propres projets dans le Haut-Katanga et Lualaba pour qu’elles soient remboursées prochainement, une promesse qui n’a jamais été tenue par cette dernière et aujourd’hui ces ONG crient à l’escroquerie, tel que nous rapporte nos collègues de EnviroNews. Ce qui revient à dire, dans le total d’une centaine de projets dits financés par le FFN, plus d’une vingtaine ont été supportés par les ONG elles-mêmes.

C’est à tout prendre que, en se basant sur ces révélations aussi bien accablantes que tumultueuses, l’intervention illico presto des instances compétentes dont l’IGF, pour une autopsie de la situation s’avère impérieuse. D’ailleurs, ces ONGS invitent le conseil d’administration du Fonds Forestier National(FFN) à diligenter des enquêtes afin d’éclairer la lanterne de l’opinion publique sur la gestion de ce gigantesque projet présidentiel, Jardin scolaire 1 milliard d’arbres.

La Rédaction

Articles similaires

Kinshasa : Daniel Bumba apporte son soutien au recyclage des déchets plastiques du groupe...

Dans l’effort pour assainir la ville de Kinshasa et encourager l’économie circulaire, le gouverneur...

CIEDD : Ferha Ntumba prêche le changement climatique aux élèves et enseignants de la...

En vue d’endoctriner les notions environnementales aux enfants congolais dès le bas âge ainsi des adultes, le Centre d’information environnementale et développement durable (CIEDD) a organisé le lundi 17 juin 2024, une journée de sensibilisation sur la protection de l’environnement à l’intention des élèves et enseignants dans deux écoles de la commune de Mont-Ngafula, dans la Ville-province de Kinshasa.

NORD-KIVU : « Les ennemis de la paix ne sont pas seulement dans les...

Dans un entretien accordé à la presse en marge de 99 ans du parc national de Virunga, Bienvenue Bwende, responsable de la communication de ce patrimoine mondial, a répondu sur plusieurs questions concernant le PNVI, qui est sur une menace réelle dont les troubles sécuritaires qui ont trouvé refuge dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, particulièrement dans le Nord-Kivu où se trouve ce parc.