Peine de mort : la méthode surannée et ressuscitée pour faire asseoir le pouvoir ( Tribune de Chanty Shako Oky, SG MPPU)

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La peine de mort est une arme pour recourir à la dictature et un troisième mandat en perspective.
Le régime de Kinshasa fait recours aux pratiques trop décriées sous la deuxième République.
En justifiant cet acte par le fait de décourager les traîtres, le pouvoir préfère ce qualificatif « traîtres  » pour laisser le peuple dans une ambiguïté et ce flou donnerait aux dirigeants assoiffés du pouvoir la possibilité de se débarrasser des opposants farouches.

C’est par la peine de mort que le président Mobutu avait fait asseoir son pouvoir en exécutant publiquement le 01 juin 1966 les opposants Jérôme Anany, Emmanuel Bamba , Alexandre Mahamba et Evariste Kimba.

L’histoire façonne et l’avenir sollicite, nous avons deux choix entre recours au passé douloureux et dénigrant ou choisir l’évolution du monde avec le respect des droits humains.

Comme l’histoire se répète, le régime Tshisekedi à la recherche d’un prochain troisième mandat a tranché l’arme à utiliser pour décourager et faire peur aux opposants afin d’obtenir le troisième mandat et ramener le pays sur le chemin de la dictature .

Le congo Kinshasa en perte de repères, avec une justice malade à en croire le Président Tshisekedi lui-même, avons nous tort de critiquer avec véhémence la levée du moratoire?

La levée du moratoire est un frein vers l’abolition de la peine de mort, car la suspension de cette peine était un pas vers l’abolition

Chanty Shako Oky

politologue et SG MPPU/ RDC

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