Sous les cieux capricieux du Kasaï Central, un tonnerre a grondé le 24 décembre dernier. Moïse Kambulu, gouverneur de cette terre au cœur palpitant de la RDC, a osé jeter le gant à celui dont il porte le sceau : Félix Tshisekedi. « Rien n’est fait pour le Kasaï Central », a-t-il lancé, tel un éclat de révolte dans le silence des collines. Mais derrière ce cri, c’est un vent de tempête qu’il a invoqué.
L’UDPS exige sa tête
Les mots de Kambulu, lourds de défiance, ont résonné comme un glas. Au sommet de l’État, l’écho a été perçu comme une offense. Dans les travées de l’UDPS, il n’est plus question de tolérance. Le gouverneur, élu sous l’étendard de la CODEP, a, en un instant, brouillé les couleurs de l’Union sacrée.
Pourtant, sur le terrain de Kananga, où la poussière s’élève pour laisser place à des bâtisses et des routes, la réalité contredit ses plaintes. Le Professeur Tshilumbayi, Premier vice-Président de l’Assemblée nationale, n’a pas tardé à jouer les contradicteurs, exposant l’avancée des chantiers en cours. Dans ce jeu d’ombres et de lumières, Kambulu semble s’être perdu.
Une lyre brisée au pied du pouvoir
Si la politique est une symphonie, Moïse Kambulu a joué une fausse note. Gouverneur, il devait être le pont entre son peuple et le chef de l’État. Mais il a choisi la rupture, un ton sec, presque brutal. Ses paroles, au lieu de rassembler, ont fracturé.
Dans les couloirs feutrés du ministère de l’Intérieur, les murmures s’élèvent. On raconte que l’homme de Kafuba s’est vu administrer une leçon de gouvernance, comme un apprenti réprimandé pour ses erreurs. Pendant ce temps, ses mentors s’agitent, négociant dans l’ombre pour apaiser la colère de l’UDPS. Mais le glas semble déjà sonner.
Henry NGINDU, Monsieur le Sapiteur.