Dans son message, lancé en marge de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RD. Congo, le Révérend André-Gédéon Bokundoa-bo-Likabe, Président national et Représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo, tire la sonnette d’alerte, interroge l’histoire et interpelle les dirigeants du pays, à tous les niveaux, sur le sens réel de leurs responsabilités dans un combat qui, normalement, devrait conduire à l’avènement d’un tout autre Congo.
«La vérité en rapport avec la commémoration de cet événement est celle de dire que des efforts sont encore à fournir à tous les niveaux pour que 64 ans après l’accession de notre Pays à l’indépendance, nous puissions vivre son effectivité. Si durant les 75 ans de la colonisation, le Pays avait été victime des pillages systématiques de ses ressources naturelles et sa population avait été soumise à des traitements infrahumains, fort est de constater que depuis l’indépendance, la situation générale laisse à désirer, faisant de cette indépendance une illusion pour une population qui demeure encore un peuple meurtri», a souligné le Révérend Bokundoa, à l’occasion du 30 juin 2024. Il estime qu’il est venu le moment du changement et a exhorté le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant que Chef de l’Etat et Garant de la survie de la Nation, à se consacrer totalement au travail, durant son second quinquennat, pour améliorer la situation que continuent à vivre les congolais. Le Représentant de l’ECC a insisté sur des réformes courageuses et consciencieuses qui puissent effectivement contribuer à réduire la souffrance voire la crise multiforme qui secoue, d’une manière ou d’une autre, le pays dans son intimité.
«L’Eglise du Christ au Congo exhorte le Chef de l’Etat, en sa qualité de Représentant de la Nation et Symbole de l’unité nationale (Art. 69 de la Constitution du 18 février 2006) à prendre des initiatives courageuses et consciencieuses d’engager le Pays dans le processus susmentionné. Car, il est écrit : «vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira» (Jean 8, 32). Le processus dont il est question ici n’est nullement celui de partage du gâteau ou de naïveté collective. C’est plutôt un processus spirituel qui marquera un changement de paradigme de notre combat, pour ainsi donner l’occasion à notre peuple de tirer des véritables leçons de son passé et de construire l’espérance de son rêve collectif.
Il s’agit ici de briser le silence pour accéder à la vérité, de manière à reconnaitre les vrais acteurs internes et externes, pour ainsi établir les responsabilités en vue de parvenir à la réparation ou au pardon », a-t-il évoqué, à l’attention des dirigeants congolais, y compris le peuple, lui aussi.
Jules Ntambwe