Renforcer les capacités de 20
femmes et 20 jeunes de Ndunu
et Kimpeti dans la commune
de Maluku sur l’éducation, les sensibiliser sur l’éducation civique et électorale. Tels sont les objectifs spécifiques de la conférence de presse organisée par l’ONGDH Femmes solidaires pour la paix et le développement ( FSPD) hier, mercredi 20 mars 2024 à Kinshasa. À travers cette activité, l’ONGDH amorce le processus de sensibilisation de la population en général, et des femmes et jeunes en particulier en faveur de l’inclusion des femmes vivant en milieux ruraux dans le processus électoral à travers une éducation civique électorale assurée.
Mme Deesy Furaha, présidente nationale de FSPD a, dans son exposé, souligné que ce projet interpelle également les acteurs étatiques qui, eux aussi, doivent comprendre que le rôle de tout le monde dans le processus électoral est à ne pas négliger.
Cependant, l’une des causes majeures de la non participation des femmes rurales au processus électoral est, selon la présidente de FSPD, leur manque de connaissances. « Ces femmes ignorent leurs droits et cela freine leur participation. C’est ainsi que ce projet est mis en œuvre pour que tous soyons impliqués dans le plaidoyer afin qu’on ne puisse pas mettre à l’écart les femmes rurales dans le processus d’éducation civique électorale».
Plus loin, dans son explosé, elle a expliqué que la femme rurale vit dans une prison issue des idées negatives sur elle-même qui lui ont été inculquées depuis son jeune age et reste renfermée en elle par son éducation. Le faible niveau d’instruction de la femme rurale impacte négativement sa dignité, ses capacites intellectuelles et la jouissance de ses doits, estime-t-elle. « Cela la marginalise; ce qui fait que la femme a été largement privée, non seulement de la jouissance de ses droits mais aussi d’un positionnement lui permettant de jouer un rôle capital dans la société. Elle a été mise en situation de dépendance et de spectatrice en périphérie dans la prise de décisions capitales sur elle-même et sur la vie de la société».
Elle conclut, cependant que, par cette ignorance, la femme rurale s’inséresse moins au processus électoral, ce qui freine son inclusion et sa participation dans le processus et pourtant l’inclusion est un principe dans la tenue des elections démocratiques.
Toutefois, elle a reconnu les efforts fournis par la CENI en faveur de la participation accrue de la gente féminine dans le processus électoral, même si les résultats finaux de sont pas, dit-elle, satisfaisants. « L’organe des gestions des élections a voulu en tenir compte cependant le taux de la participation des femmes rurales et jeunes dans le processus électoral demeure faible, d’où une éducation civique et électorale s’avère capitale pour éveiller la conscience de cette couche des populations, qui en grande partie ignore leurs droits et devoirs électoraux par manque d’information et formation», indique-t-elle.
Sinon, Mme Deesy Furaha considère que ce défi est à la base de la motivation de I’ONGDH «Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement (FSPD), qui a organisé des séances de production des outils de sensibilisation, d’élaboration des messages de sensibilisations, de production de dépliants et validation des outils de travail pour adapter et faire véhiculer de message facilement.
Cette conférence de presse se veut donc une occasion propice pour amplifier la sensibilisation qui pourra éveiller la conscience des femmes rurales et jeunes à s’impliquer activement dans le processus électoral.
Fidel Songo