La Fédération nationale des associations des personnes handicapées (FENAPHACO), dans cadre de son projet We Are Able (Nous sommes capables), a organisé ce vendredi 29 décembre 2023, dans la salle Kakanza du centre culturel Bondeko, avec les organisations de la société civile, les organisations représentatives des personnes handicapées et les autres organisations de défense des droits de l’homme, une réunion d’échange et de réflexion sur le plaidoyer en faveur de la sécurité alimentaire des personnes vivant avec handicap.
Toujours dans le cadre de cette activité, il a été également question d’échanger sur les stratégies à mettre en place pour la rédaction d’un rapport alternatif inclusif de la société civile sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées. Car, la République démocratique du Congo a adhéré à ladire Convention qui protège les droits des personnes handicapées. A cela, la RDC est soumise à déposer un rapport initial. C’est qui a été déjà fait.
Et, d’ici fin juin 2024, le gouvernement congolais sera examiné au niveau du Comité des droits des personnes handicapées à Genève, sur le progrès réalisés sur la mise en œuvre de cette Convention afin de faire jouir les personnes handicapées leurs droits.
C’est cette optique que les organisations des personnes handicapées et de la société civile se préparent pour rédiger un rapport alternatif qui sera comparé par les Nations unies avec les réalités que le gouvernement va présenter.
Il sied de rappeler que lorsqu’il y a discordance des réalités des terrains, le Comité des droits des personnes handicapées et la division sociale de Nations Unies vont pouvoir formuler des recommandations au gouvernement congolais pour lui demander l’amélioration de la situation des personnes handicapées.
C’était également une occasion pour les organisations des personnes handicapées et de la société civile de peaufiner des stratégies pour pousser les deux chambres du Parlement Congolais et le gouvernement de pouvoir, respectivement, adopter et ratifier le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées en Afrique.
En substance, ledit Protocole est un instrument juridique particulier aux personnes handicapées dans le Continent africain pour pouvoir leur faire jouir les droits en faveur d’elles.
Pour Me Pindu-di-Lusanga Patrick, Coordonnateur national de la FENAPHACO, il est important pour la RDC qui est parmi les trois pays en Afrique centrale qui n’ont pas encore ratifié cet instrument juridique de pouvoir le faire.
» Pour que cet instrument juridique entre en vigueur dans le Continent africain, on exige au moins quinze (15) ratifications. Mais, jusque-là, il n’y a que treize (13). C’est pourquoi cet instrument juridique souffre d’application dans le Continent africain », révèle Me Pindu-di-Lusanga Patrick, défenseur des droits des personnes handicapées.
Il convient de souligner que si la RDC ratifie cet instrument juridique, ça sera le quatorzième (14ème) pays africains à pourvoir ratifier, et il ne restera qu’un pays pour la mise en œuvre de cet instrument juridique en Afrique.
Cette réunion a bénéficié du concours des ONG internationales ZOA, VNG, ADF (Forum africain des personnes en situation de handicap) etc.
Jules Ntambwe