En marge de la journée internationale des droits des personnes handicapées célébrée chaque le 3 décembre, la Fédération nationale des associations des personnes vivant avec handicap (FENAPHACO) a organisé, ce jeudi 28 décembre 2023, dans la salle de réunions de Caritas/Kinshasa, une journée de réflexion sur le bilan de la mise en œuvre de la convention internationale relatif aux droits des personnes handicapées, en République démocratique du Congo.
Après analyse entre les leaders des associations des personnes handicapées, membres de la FENAPHACO, quelques progrès ont été signalés dans le cadre de la mise en œuvre de ladite Convention des Nations Unies. Notamment, l’adoption de la loi organique portant protection et promotion des droits des personnes handicapées, la mise en place d’un ministère délégué aux affaires sociales, en charge des personnes handicapées ; la création et la mise en place d’un secrétariat général pour les personnes handicapées et, aussi, le gouvernement congolais a déposé le rapport initial sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées au Comité des droits des personnes handicapées à Genève.
Malgré cela, la FENAPHACO, cordonnée par Me Pindu-di-Lusanga Patrick, a souligné qu’il y a encore beaucoup de difficultés que rencontrent les personnes handicapées sur toute l’étendue de la RDC.
En l’occurrence, la situation socio-économique des personnes handicapées demeure précaire ; leur protection dans les conflits armés reste calamiteuse ; la participation politique et publique est visiblement très épineuse.
Ainsi, les leaders des associations des personnes handicapées révèlent que l’éducation, la santé et la formation professionnelle des personnes handicapées ne respectent pas du tout la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées en RDC.
C’est dire qu’il y a encore beaucoup de défis à relever par le gouvernement congolais dans la vies des personnes handicapées.
Pour ce faire, la FENAPHACO recommande au gouvernement de pouvoir mettre en place une politique nationale claire sur le handicap et un plan d’action national quinquennal clair portant sur la promotion et la protection des droits des personnes handicapées. Cela, martèle Me Pindu-di-Lusanga Patrick, avec des actions et initiatives claires afin de permettre à ces personnes à mobilité réduite de bien jouir de leurs droits dans les conditions d’égalité avec les autres.
» C’est ce qui témoignera du respect de la Convention des nations unies relative aux droits des personnes handicapées à laquelle la RDC est partie prenante », précise Me Pindu-di-Lusanga Patrick.
Pour rappel, ladite Convention des nations unies relative aux droits des personnes handicapées a pour objet de promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque.
Jules Ntambwe