Sous la direction du Vice-Premier Ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lokoo Bihango, la Commission nationale chargée de lutter contre la fraude dans le secteur minier a entamé ses travaux ce mercredi 7 mai. Réorganisée par un arrêté interministériel pris fin mars 2025, cette structure multisectorielle se mobilise pour restaurer l’autorité de l’État dans les zones d’exploitation, souvent marquées par des pratiques illicites et une présence armée incontrôlée.
Lors de sa première réunion opérationnelle, la commission a ciblé un problème préoccupant : la présence d’hommes en armes, parfois en uniforme et d’origine étrangère, sur des sites miniers stratégiques. Une situation qui menace non seulement la sécurité des opérateurs, mais favorise également les circuits de fraude.
« Il est impératif de sécuriser les exploitants et d’en finir avec les abus dans ce secteur vital », a déclaré Kizito Pakabomba, ministre des Mines, à l’issue de la rencontre.
Composée des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de la Justice et des Mines, cette instance interministérielle a pour mission d’identifier les auteurs des actes frauduleux, de démanteler les réseaux en place, et de prendre des mesures fermes contre les responsables, y compris ceux appartenant aux forces de sécurité.
Initiée sur instruction directe du chef de l’État, la réforme de cette commission vise à renforcer le contrôle des zones minières, en particulier contre les incursions armées qui entravent le bon déroulement des activités. À terme, les autorités entendent associer davantage les opérateurs du secteur afin de proposer des solutions adaptées aux réalités locales.
Cette relance marque un tournant dans la gouvernance du secteur minier congolais, pierre angulaire de l’économie nationale, et illustre la volonté du gouvernement d’en finir avec l’impunité et l’opacité.
La Rédaction