UPN/Collation des grades au Palais du Peuple : la journaliste Bibiche Bulenga, mention Haute Distinction en Sciences Politiques

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L’esplanade du Palais du Peuple a servi de cadre, samedi 12 avril, à la cérémonie de collation des titres académiques à l’intention des finalistes de l’Université Pédagogique Nationale, UPN en sigle, toutes facultés confondues.

Bibiche Bulenga Kisumene, journaliste et ex-étudiante de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, IFASIC en sigle, a été parmi les heureux lauréats, précisément ceux de des Sciences Politiques et Administratives, où elle a fini avec mention Haute Distinction.

Durant l’interview de circonstance qu’elle nous a accordée en marge de la fête qui a eu lieu à Kintambo Vélodrome, la lauréate nous a fait part, toutes affaires cessantes, de l’immensité incommensurable de sa joie, ainsi que de ses remerciements à Dieu, en sa qualité de renouvelateur de l’intelligence.

 »Je suis dans une immense joie, parce que ça n’a pas été facile pour moi d’arriver là où je suis arrivée à l’heure actuelle, licenciée en Sciences Politiques, avec mention Haute Distinction. C’est une grâce que m’a faite et c’est l’occasion pour moi de le remercier en premier lieu pour ce qu’il vient de réaliser dans ma vie ».

Le diplôme de Bibiche Bulenga n’est pas tombé de l’arbre. En termes clairs, il est le fruit, en plus de ses 5 ans
d’études passés à l’UPN, d’un travail de mémoire axé sur la place de la femme au pouvoir exécutif en République Démocratique du Congo, avec un regard sur la composition du gouvernement Suminwa.

 »Là j’ai parlé de la femme congolaise depuis 1960 jusqu’à nos jours. Il s’agit d’une femme qui était hier marginalisée, mais qui, au moment où je vous parle, a réussi à retrouver sa place au sein des instances de prise de décisions, jusqu’à se placer à la tête d’un gouvernement, chose qui n’a jamais été faite en République Démocratique du Congo », a-t-elle fait savoir avant de donner une brève explication :

« J’ai essayé de décortiquer un peu ce qu’est une femme. Beaucoup d’entre nous croient que la femme ne peut pas arriver à sa destination, or la femme d’aujourd’hui est capable de faire tout ce que fait l’homme. C’est ce que j’avais proposé aux membres du jury, via une défense qui m’a valu de sortir avec mention Grande Distinction, et on m’a retenue Assistante ».

À la question de savoir :  »pourquoi toute journaliste qu’elle est, elle a préféré retourner à l’université pour faire la Science politique », voici
ci-dessous sa reponse :

 »J’ai choisi de retourner à l’université car, quand je partais aux informations, c’est à dire aux reportages, j’étais toujours entourée de politiciens, à qui je ne manquais pas d’arracher des interviews. Nous parlions toujours Politique et voilà donc ce qui m’a poussée à réfléchir plus loin et, au finish, mon inspiration associée à mes ambitions politiques, qui étaient jusque-là latentes, j’ai fini par décider d’aller me faire inscrire à la faculté de S.P.A. et plus précisément au département des Sciences Po. C’était en vue d’entrer en profondeur de la chose, parce qu’un jour, il faudra que je serve l’État congolais comme femme politique.

Madame B.B.K. a tiré parti de cette occasion qui s’est offerte pour donner un message forte aux femmes qui ont des ambitions et qui ne savent quoi faire.

À l’en croire, c’est une question de courage, de détermination et de jusqu’au-boutisme.

 »Si tu peux, tu arriveras », a-t-elle rassuré, avant de poursuivre :

 »La femme ne doit pas se croiser les bras, aussi longtemp qu’il y a beacoup à faire. Elle doit être pétrie d’ambitions et de projets ainsi que de rêves à matérialiser ».

Pour faire de cette généralisation une application à sa propre personne, il faut souligner que Bibiche, en tant que journaliste, a travaillé dans plusieurs télévisions et radios du paysage médiatique congolais, dont, entre autres : Canal Kin, Kin 24, RTEC et autres.

Au sujet de ses ambitions politiques nées de ses contacts avec des politiciens durant ses reportages, il faut évoquer son adhésion à l’Union des Valeurs Tshisekedistes, UVT en sigle, où elle oeuvre au sein du département Communication…

La consoeur est mariée et mère d’une sizaine d’enfants dont : Junior Betoko, John Betoko et Maria Betoko, sans oublier ceux qui sont à l’étranger.

 »En tant que mère de famille, je devais à tout bout de champ être aux cours et au moulin. Je devais m’occuper de ma maison et avec beaucoup d’autres occupations, la tâche n’a pas été facile », a-t-elle évoqué les difficultés qui l’ont accompagnée tout au long de son cursus.

 »Mais à ce que je sache, peu importe cette rencontre des circonstances, je n’avais pas perdu ma détermination et me voici aujourd’hui licenciée en Sciences politiques et Assistante à l’UPN », parole de la lauréate.

Saint-Germain Ebengo

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