Ancien colonel des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Mike Foka a troqué son uniforme pour la politique en se lançant dans la course aux législatives nationales. Son engagement politique l’a mené à un double succès électoral en 2023, étant élu à la fois député national et député provincial dans le Sud-Kivu.
Toutefois, loin de céder à l’attrait de la capitale, Mike Foka a fait un choix stratégique en renonçant à son siège de député national pour demeurer en province. Son objectif déclaré : contribuer activement à la lutte contre l’insécurité à Bukavu et dans l’ensemble du Sud-Kivu. Cette décision lui a ouvert la voie à une nomination au sein du gouvernement provincial, où il a pris les rênes du ministère de l’Intérieur.
Alors que la province du Sud-Kivu fait face à de multiples défis sécuritaires, l’occupation de Goma par l’armée rwandaise a marqué un tournant dans la trajectoire de Mike Foka. Selon plusieurs sources, l’ancien officier aurait décidé de rejoindre les Wazalendo, ces groupes d’autodéfense patriotiques qui se battent contre l’avancée des forces d’occupation étrangères.
Son engagement, à la fois politique et militaire, soulève des questions quant à l’avenir de la gouvernance locale et aux dynamiques de défense en RDC. Peut-il concilier son rôle de ministre et celui de combattant engagé sur le terrain ? Quelles conséquences pour la stabilité du Sud-Kivu ?
Alors que la situation sécuritaire reste préoccupante, l’évolution du parcours de Mike Foka illustre les dilemmes auxquels sont confrontés de nombreux dirigeants congolais, partagés entre responsabilité institutionnelle et devoir patriotique.
Sinon, l’avenir dira si son choix stratégique portera ses fruits dans la pacification de la province. En attendant, son nom continue de faire l’actualité, entre politique et engagement militaire.
La Rédaction