Réunis en sommet extraordinaire ce samedi 8 février à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) ont appelé à la relance des négociations directes avec toutes les parties impliquées dans le conflit à l’Est de la RDC, y compris le groupe rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, visant à rétablir la stabilité dans la région.
« Le Sommet conjoint a ordonné la reprise des négociations directes et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques (militaires et non militaires), y compris le M23 et dans le cadre du processus Luanda/Nairobi », souligne le communiqué final.
Cette position contraste avec celle des autorités congolaises, qui excluent toute discussion avec le M23 et considèrent le Rwanda comme le véritable acteur à impliquer, en raison de son soutien présumé aux rebelles. Le sommet a également recommandé à l’Union africaine de désigner de nouveaux facilitateurs afin de coordonner la fusion des processus de Luanda et de Nairobi et d’en améliorer l’efficacité.
Par ailleurs, les chefs d’État ont insisté sur l’application du Concept d’opérations (CONOPS), un plan visant notamment à neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), à suspendre les dispositifs défensifs du Rwanda et à organiser le retrait des forces étrangères présentes en RDC, conformément aux engagements du processus de Luanda.
Ne pouvant se rendre sur place, le président Félix Tshisekedi a suivi les échanges par visioconférence depuis Kinshasa, confiant la représentation de la RDC à la Première ministre Judith Suminwa.
La Rédaction