Gouvernance inclusive, c’est le thème débattu lors de la première édition de la rencontre d’exception organisée par la structure “Femmes d’exception du Congo”, en sigle FDEC, sous le haut patronage de la présidence de la République hier, mardi 3 décembre 2024 à l’hôtel du Fleuve à Kinshasa.
Les objectifs poursuivis en organisant cette rencontre qui a réuni plusieurs personnalités de différentes sphères de décision sont, selon Mme Lydie Omanga, présidente de la FDEC, d’échanger et de débattre pour informer et sensibiliser sur les questions majeures en rapport avec les droits de la Femme, la visibilité et la valorisation des rôles modèles dans les différents secteurs de la vie politique, économique et sociale de la RDC.
C’est aussi dans le but de faire émerger un leadership féminin inspirant et durable; de promouvoir la visibilité des rôles modèles congolaises dans les différents secteurs de la vie politique, économique et sociale de la RDC, de l’Afrique et du monde afin de permettre à la RDC d’être perçue positivement.
Présent lors de la rencontre, le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, a, dans son discours prononcé pour l’occasion, déclaré que cet événement de la FDEC est une véritable tribune d’espoir pour les femmes de la République Démocratique du Congo. Il a appelé à l’engagement authentique de l’ensemble de la société congolaise, car « il incarne l’espoir, la résilience et la détermination des femmes de notre pays à façonner un avenir meilleur pour elles-mêmes, leurs familles et le pays dans son ensemble ».
Le président de la République a ensuite rappelé les débuts rassurants de cette structure des femmes et a salué la détermination et l’engagement dont a fait preuve Mme Lydie Omanga en faveur de la femme à travers des plaidoyers menés depuis le début de son premier mandat. « Dès mon accession au pouvoir, lors de la première célébration de la Journée internationale des droits des femmes, c’était le 8 mars 2019, comme l’a rappelé la Présidente, Madame Lydie Omanga, j’ai eu le privilège de recevoir une délégation de femmes congolaises leaders. C’est avec admiration que je les ai désignées comme des femmes d’exception, en reconnaissance de leur parcours inspirant. Depuis, un dialogue constant s’est instauré entre nous, portant sur des thématiques clés, telles que l’autonomisation des femmes et la promotion de leurs droits. Ces échanges fructueux ont donné lieu à des avancées concrètes, car leur plaidoyer passionné en faveur des droits des femmes congolaises a toujours trouvé une oreille attentive chez moi. Aujourd’hui, je tiens à adresser mes chaleureuses félicitations à ces femmes d’exception qui ont su se structurer et s’organiser avec efficacité », a rappelé le Chef de l’État, qui a également reconnu les FDEC comme une véritable source d’inspiration et un pilier essentiel dans la quête d’une société plus juste.
La gouvernance inclusive telle qu’évoquée dans le thème principal signifie beaucoup pour le Chef de l’État. À son avis, c’est plus qu’un concept. « C’est une vision d’un leadership qui intègre toutes les composantes de notre société dans le processus décisionnel. Elle signifie que chaque voix, en particulier celles qui ont été historiquement marginalisées, est entendue. Cette approche est cruciale pour le développement de notre nation, car elle garantit que nos politiques reflètent la diversité et répondent aux besoins réels de tous nos citoyens. Sous mon leadership, la République démocratique du Congo s’est résolument engagée sur ce chemin. Ce choix, qui reflète mon engagement envers les valeurs de justice, d’équité et de progrès, repose sur une conviction simple, mais profonde », a-t-il déclaré, réitérant son engagement et sa volonté d’accompagner la femme congolaise vers une plus grande inclusivité.
À son tour, la Première ministre Judith Suminwa, une des preuves des avancées significatives de la RDC en matière d’égalité des chances, a dans son discours commencé par rendre hommage au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, champion de la masculinité positive, qu’il considère comme pionnier de la vision holistique en RDC, de la prise en charge de la problématique de la masculinité positive, qui ne cesse d’aménager d’efforts pour honorer la gente féminine.
« De prime abord, je voudrais rendre hommage à celui sans qui cette première rencontre d’exception n’aurait pu avoir lieu. On a dit que ce n’était pas la première rencontre, mais la première rencontre de ce genre. C’est en effet lui qui, à la base de l’impulsion dans notre pays, de la vision holistique, de la prise en charge de la problématique de la masculinité positive ».
Toutefois, Judith Suminwa reconnaît qu’en dépit des efforts fournis, l’enjeu reste encore de taille, car « depuis trois décennies, notre pays souffre du fléau des violences basées sur le genre » (…) « Depuis Kimpavita, cette jeune femme d’une vingtaine d’années du royaume Congo, pionnière du nationalisme africain, au XVIIe siècle a incarné le courage, la résilience et le leadership féminin. Mais aussi, plus près de nous, Sophie Kanza, première universitaire de notre pays, première femme à occuper un poste ministériel. Sans oublier les mamans du Pupula, les mamans maraîchères. Le combat de la femme aura été long et difficile », a souligné la Première ministre.
La vice-présidente du Sénat Ivoirien, l’honorable Sarra Fadiko Sako, qui intervenait à cette rencontre, a salué le geste posé par ses hôtes congolais, qui ont préféré d’honorer la Côte d’Ivoire en venant partager son expérience sur la masculinité positive. « L’invitation de la Côte d’Ivoire à ce colloque, en tant que championne de leadership féminin, témoigne de l’excellence, de l’amitié et de la coopération qui unissent nos deux nations. Elle reflète également notre engagement commun à promouvoir des systèmes de gouvernance où chaque citoyen, quelle que soit son origine ou sa condition, trouve sa place et contribue au développement de sa communauté et de son pays », a indiqué la sénatrice ivoirienne.
Fidel Songo