Le mercredi à Lobito, en Angola, les Présidents Félix Tshisekedi (RDC), Joao Lourenço (Angola), Hakainde Hichilema (Zambie) et le vice-président de la Tanzanie ont eu une séance de travail sur « le corridor de Lobito ».
Concerné par ce vaste projet économique intégrateur, le Président des États-Unis d’Amérique Joe Biden a spécialement effectué le déplacement de l’Angola, son premier voyage en Afrique, en vue d’exprimer le soutien de son pays à ce projet integrateur.
La journée de travail a commencé par une visite des chefs d’Etat au terminal du port de Lobito suivi de celle de l’usine Carrinho Food Processing Factory, qui œuvre dans le secteur agro industriel en Angola depuis 1993.
Le mardi 04 juillet de cette année dans la même ville de Lobito, les Présidents Félix Tshisekedi, João Lourenço et Hakainde Hichilema avaient présidé la cérémonie de signature d’un accord visant à faciliter le transport des minerais produits dans leurs pays respectifs vers des marchés extérieurs.
Les trois Chefs d’État avaient convenu d’utiliser de façon optimale le corridor ferroviaire angolais de Lobito, situé près des régions minières du Grand Katanga en RDC et du Copperbelt en Zambie.
Voisins et tous membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ces trois pays avaient ainsi concédé l’exploitation de ce corridor frontalier au consortium Lobito Atlantic Railway, lauréat de l’appel d’offres international. Ce dernier est formé par les sociétés Trafigura (de la Suisse), Vecturis (de la Belgique) et Mota-Engil (du Portugal). Ce consortium avait été sélectionné afin de porter la fréquence quotidienne à 49 trains sur une période de 30 ans et de garantir 1 600 emplois directs. Il devrait également s’occuper du transport de gros chargements, comme les minerais de la RDC et de la Zambie, ainsi que de l’entretien des infrastructures (ateliers, voie ferrée).
Pour rappel, le corridor de Lobito comprend le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela.
En RDC, ce corridor relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Les concentrés de cuivre sont acheminés de ces provinces vers la Zambie pour y être fondus avant l’exportation et le corridor offre une voie efficace pour l’accès aux marchés extérieurs. La Zambie et la RDC dépendaient jusque-là fortement du transport routier pour l’exportation des métaux précieux.
Avec la Présidence