Ce vendredi 15 novembre, les États généraux de la Justice en République Démocratique du Congo ont été marqués par une vive tension entre les participants concernant l’avenir du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
D’un côté, greffiers, avocats, huissiers de justice et autres acteurs du secteur judiciaire réclament le remplacement du CSM par un Conseil supérieur de la Justice. Cette proposition vise à réformer une institution jugée insuffisamment représentative et efficace. De l’autre, une frange significative de magistrats s’est opposée farouchement à cette idée, soulignant la nécessité de préserver l’intégrité et l’indépendance du CSM.
Face à cette impasse, un consensus a été trouvé pour soumettre la décision finale au président Félix Tshisekedi, en sa qualité de magistrat suprême. Cette décision met en lumière le rôle crucial du chef de l’État dans la résolution des conflits au sein du système judiciaire, une situation qui pourrait renforcer ou fragiliser la confiance dans les institutions judiciaires.
Les débats continuent autour du fonctionnement et de l’organisation du CSM, mettant en exergue des divergences profondes sur la manière de moderniser la justice en RDC. Alors que la plénière se poursuit, il est clair que le chemin vers une réforme significative sera semé d’embûches.
Jules Ntambwe