En vue de mettre fin à l’agression rwandaise : RDC : Georges Kalonji propose le système « panafricanisme »

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« Le conflit au Kongo : Des origines à nos jours », tel a été le principal thème d’une conférence-débat, tenue samedi 19 octobre 2024, à Kinshasa et à Paris, en France, par l’Université panafricaine Umoja wa Kongo. A Kinshasa, les activistes et militants de la Société civile, les professeurs d’universités, ainsi que des chercheurs se sont rassemblés, dans le beau cadre du centre culturel André Blouin, pour étudier, analyser, expliquer ce fait.

Ils ont appuyé leurs arguments et contre arguments dans les méthodes de cause à effet, celle de la sociologie du sociologue Emile Durkheim et ,enfin, de l’arbre à solutions.

Pour Me Georges Kalonji, Coordonnateur de la Ligue panafricaine RD-Congo, cette formation, qui s’est ouverte aujourd’hui et qui prendra fin jusqu’au mois d’avril 2025, a pour but de permettre à tous les panafricanistes de comprendre du moins l’histoire de la RD-Congo.

Puis, il a donné un aperçu historique de ce conflit, qui a déjà fait trois décennies. Du point de vue géographique, il a fait savoir que le Congo-Kinshasa est un grand pays au centre de l’Afrique avec plus de 100 millions d’habitants, et avec une superficie de 2 348 km². « Le conflit en RD-Congo trouve ses origines dans le génocide des Tutsis au Rwanda de 1994 ainsi que les événements liés au Burundi, qui virent des centaines de milliers de personnes d’origine ethnique hutu fuir ces deux pays pour l’est du Zaïre… », a-t-il relaté.

En se basant sur les ouvrages de professeur Isidore Ndaywel et du sénateur Didier Mumengi, Me Georges Kalonji a fini par conclure que la guerre à l’Est de la RD-Congo n’est pas une guerre interne, mais c’est une « guerre d’intérêt économique ».

Selon lui, cette guerre a plusieurs ramifications, à la fois économique, ethnotribale, politique, etc.

Et de compléter : « l’essentiel du conflit s’est focalisé sur le contrôle des ressources naturelles du Congo. Les États des Grands Lacs ont payé leurs dépenses militaires en exploitant les minéraux, diamants et bois rares du Congo oriental. Les forces d’occupation ont levé d’importantes taxes sur la population et l’économie locale, et réquisitionné les stocks de vivres de la région ».

Par ailleurs, il a estimé que le modèle ou le système particulier « panafricanisme » est la seule méthode qui peut amener la paix dans cette partie du pays. Ainsi, il a appelé tous les Africains à fédérer leurs forces afin que cette guerre cesse pour du bon.

« Nous pensons, comme Kwame Nkrumah l’écrit en introduction de son livre Challenge of the Congo, que « les problèmes du Congo sont nos problèmes, et que ses luttes sont celles de tous les États indépendants d’Afrique ».
Nous pensons, comme Cheikh Anta Diop dans les fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noir, que le bassin du Congo qui recèle aujourd’hui la quasi-totalité de nos richesses continentales, alors qu’il est la région la moins -densément- peuplée du continent […] est appelé à devenir la première région industrielle de l’Afrique », a-t-il déclaré avec une forte conviction.

D’après lui, la RD-Congo est un réservoir de solutions pour lui-même, et pour toute l’Afrique. « La RD-Congo a toutes les richesses stratégiques du monde. Cheikh Anta Diop ajouté qu’il faut qu’on crée les États-Unis d’Afrique, cela va commencer au pays de Lumumba. Voilà comment les impérialistes ayant compris cela, ils occasionnent de situations pour nous maintenir dans cette situation d’indépendance. Il y a eu plusieurs résolutions de Nations-Unies qui ont été voté pour la RD-Congo, depuis des années, mais ces résolutions n’ont apporté aucune solution, aucun résultat », a-t-il rappelé et interpellé.

Enfin, il est convaincu que la guerre à l’Est de la RD-Congo n’est pas un problème des RD-Congolais, car, a-t-il dit, « elle a été causée volontairement par les impérialistes qui ne veulent pas voir les RD-Congolais se développer ».

La Rédaction

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