La situation politique, sécuritaire et socio-économique du pays le préoccupe au premier degré. L’ancien Vice-ministre de l’emploi et prévoyance sociale, secrétaire général de la communauté Islamique en Rdc « COMICO » en sigle et PCA honoraire de l’OCC, Moussa Kalema Sangolo-Zaku, puisqu’il s’agit de lui, a brossé au cours d’une émission exclusive, toutes ces questions. De la position actuelle du FCC face aux enjeux politiques en passant par l’incursion violente des forces du progrès à la résidence de l’ex chef de l’État jusqu’aux accusations de Félix Tshisekedi contre Joseph Kabila sur la paternité de l’AFC, l’homme n’a rien laissé no comment.
D’emblée, le président national et fondateur du PVR, Parti des vertues républicaines, formation politique membre du FCC de Joseph Kabila, a confirmé que leur silence est tout justement un retrait stratégique, qui leur permet de bien réfléchir et de savoir comment bien s’y prendre pour la rentrée politique qui s’annonce imminemment.
Fatshi, une sortie médiatique ratée…!
Le leader du PVR a réagi aux propos du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui a indexé du doigt accusateur son prédécesseur, le sénateur à vie Joseph Kabila, confirmant qu’il est l’homme qui se cache derrière le masque du mouvement rebelle « Alliance Fleuve Congo». Avec grand étonnement, l’hon. Moussa Kalema rejette ces affirmations qu’il qualifie de fortuites et sans fondement et dénonce une sorte de haine contre son leader.
Ces propos «sans preuve» prononcés par Félix Tshisekedi sont, pour ce cadre du FCC, susceptibles de causer de graves « fractures ».
Moussa Kalema dit maîtriser cette théorie du régime en place, qui ne fait que rechercher sans fatigue des boucs émissaires pour justifier son échec cuisant à chaque fois qu’il se sent bloqué.
« Lorsqu’on utilise des mensonges et la manipulation pour se racheter, on s’égare», a lâché le président du PVR.
La République de la haine !
Rien d’autre que la haine et l’aversion, selon Moussa Kalema, des sentiments qui poussent l’actuel président de la République à prononcer de tels propos à l’endroit du sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange. Ce sentiment de haine peut se prouver, à l’en croire, par des prises de décisions tendancieuses depuis la fin de la coalition FCC-CACH.
À son avis, Félix Tshisekedi a déclenché des hostilités contre Joseph Kabila, sans que ce dernier n’ait ni de l’intention ni de reflex nuisibles contre le régime en place. L’une des preuves; a-t-il dit, il fait de tous ceux qui étaient matraqués par Kabila Kabange en son temps ses pures amis, en commençant par Paul Kagame qu’il a lui-même invité en pompe au stade des martyrs et qu’il ne cesse de considérer comme son vrai frère.
La République bananière
L’hon Mussa Kalema a également déploré l’omerta qui est devenue tout un mode de vie caractérisant le régime en place, avec des détournements des deniers publics en cascade, enrichissement illicite, des pillages des ressources du pays et consorts.
« La République démocratique du Congo, notre pays, n’a jamais connu ce qu’elle connaît aujourd’hui (…) Ce régime est un régime des affairistes qui sont arrivés au pouvoir sans une préparation préalable au préalable», a-t-il fait observer.
Fort de cette réalité des choses tel qu’elles se déroulent actuellement, Moussa Kalema dit donner raison à Ngwanda qui, il y a quelques années en arrière, prédisait les vraies intentions cachées derrière l’homme de Félix Tshisekedi : celles de « Blanchir l’occupation du pays, endormir le peuple par la manipulation et finir la balkanisation du Congo ».
Une élection de pacotille
Répondant à la question de savoir ce qui les a poussés à boycotter les élections de décembre 2023, l’ancien vice-ministre de travail et prévoyance sociale crache la vérité. Selon lui, il n’y a pas eu d’élections en RDC en décembre 2023. À l’entendre parler, il y avait des élections chimériques et de façade. « Il n’y avait pas eu de bonnes élections auxquelles Joseph Kabila devait participer», a dit ce proche de l’ancien président.
Ensuite, il a balayé d’un revers de la main les accusations du président actuel, qui cite son leader d’être à la manœuvre pour préparer une insurrection. « D’ailleurs, s’il pouvait y avoir insurrection, c’est à cette époque (époque des élections) que ça aurait eu lieu», a-t-il répondu.
La Force du progrès, une milice du régime en place à l’image Tonton Macoute de François Duvalier en Haïti ?
Tous les indicateurs renseignent que la RDC glisse dangereusement vers la fossé, et se trouve malheureusement sur les traces de l’Haïti. De fond en comble, le Congo est sur le point de connaître le sort de l’Haïti… C’est cela la crainte de l’ancien vice-ministre Moussa Kalema, parlant ici par exemple de la force du progrès, qu’il qualifie de milice entretenue par le régime en place.
Dans ses dires, il note que La Force du Progrès ressemble à la milice haïtienne de Tonton Macoute, créée par le président haïtien François Duvalier lui-même en 1958. Seulement, Moussa Kalema craint que la RDC connaisse à cause de l’UDPS et sa milice La Force du Progrès la même finalité connue en Haïti.
D’ailleurs, il considère l’attaque dans la résidence de l’ancien président de la République Joseph Kabila comme un acte de lâcheté voulu par le régime en place pour le déstabiliser.
Pour lui, en effet, l’attaque de la résidence de Joseph Kabila et les calomnies sur une prétendue insurrection en gestation en sa personne sont des éléments de preuve qui entrent dans le plan de l’élimination physique du président honoraire Joseph Kabila, organisés par le régime de Tshisekedi.
Pour la dissolution de l’UDPS
L’Union pour la démocratie et le progrès social, parti au pouvoir, est sommée d’être dissoute. Cette formation politique qui devrait normalement se comporter en modèle de toutes les autres, a craché sur les principes sacro-saints de la démocratie. Selon l’ancien député et vice-ministre Moussa Kalema, cette formation politique a sciemment violé l’article 190 de la constitution, qui stipule que Moussa Kalema Sangolo-zaku . Et non Mussa , …. Violé l’article 190 de la constitution qui stipule que “Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée”.
« Dans un pays normal, l’UDPS devrait être dissoute», a-t-il soulevé, tout en soulignant que l’UDPS est un parti nuisible pour la RDC.
Enfin, quant à savoir l’avenir politique du FCC, l’ancien vice-ministre a déclaré qu’ils continueront à rester « sereins et imperturbables » quoi qu’il adviendra.
Fidel Songo