Les professionnels des médias demandent à Félix Tshisekedi d’honorer la mémoire des 22 journalistes assassinés !

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Vendredi 31 mai dernier, les professionnels des médias, les défenseurs de la liberté de la presse et le grand public ont été rassemblés devant l’esplanade du Palais du peuple pour commémorer la mémoire des 22 journalistes assassinés ou portés disparus qui ont travaillé en toute responsabilité et dignité pour qu’ait démocratie et justice. Cet événement a marqué la clôture du mois dédié à la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Présent à cette activité, Jasbey-Kamil Zegbia Wembulu, secrétaire Général de l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC, a tenu à remercier l’ACOFEPE et le groupe de presse la Référence plus pour avoir initié cet événement. En outre, il a appelé le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi au sens de responsabilité. Poursuivant, il a clarifié que la liberté de la presse est la mère de toutes les libertés dans le monde.

Pour sa part, André Ipakala Abeiye, Éditeur-Directeur général du groupe de presse la Référence plus a souligné que faire taire à 22 journalistes c’est un crime grave pour la liberté de la presse. Selon lui, il existe des pays qui soutiennent que mieux vaut ne pas avoir un parlement, mais avoir au moins des organes de presse. A l’en croire, la démocratie marche avec l’expression et elle fait partie de liberté fondamentale.

Victime principale de ces atrocités de crime commis contre les journalistes, Grâce Ngyke, membre du comité de pilotage de l’ACOFEPE, a fait savoir que ce rassemblement des professionnels des médias vise à soutenir le plaidoyer pour la reconnaissance nationale des 22 journalistes assassinés dont son père et sa mère ont été aussi victime de ces crimes.

D’après elle, la liberté de la presse est un pilier essentiel de toute société démocratique. “En République Démocratique du Congo, 22 journalistes ont été lâchement assassinés pendant l’exercice de leur métier entre 1994 et 2021, selon un rapport annuel de l’ONG Journaliste en Danger (JED). Et puis,  90% de ces crimes sont restés impunis sans bénéficier d’une enquête et d’un procès permettant de connaître au moins le mobile des assassinats de ces journalistes”, a-t-elle précisé.

Et de renchérir : “durant plus de vingt-ans, ces cas restent dans les oubliettes des annales de la République”.

Par ailleurs, Grâce Ngyke a indiqué que les objectifs spécifiques de ce plaidoyer portent sur deux demandes importantes : la construction d’une stèle qui sera érigée dans une place de la capitale congolaise qui porterait les noms de tous ces journalistes assassinés en RD-Congo et la réparation judiciaire en faveur des orphelins et veuves des journalistes victimes.

Rappelons que le 03 novembre 2005, au Musée national de Kinshasa, l’argumentaire de ce plaidoyer a été déclaré recevable par le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement congolais et le Ministre des Droits Humains.

Hénoc AKANO

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