Depuis la sortie médiatique du SG Augustin Kabuya le dimanche dernier, ses détracteurs ont trouvé une aubaine pour sortir de leur ornière et déformer ses propos sur la gestion de la province du Katanga. L’objectif de leur démarche consiste à le vilipender et l’exposer à la vindicte populaire des kasaïens, particulièrement les Lubas.
Tout est parti d’une réunion que le SG Augustin Kabuya avait tenu avec les députés provinciaux élus du Haut-Katanga pour la constitution d’un ticket susceptible de gagner l’élection du gouverneur et vice-gouverneur de la province du Haut-Katanga.
Au bout de cette rencontre au sommet caractérisée notamment par des tractations politiques intenses, les députés ont eux-mêmes résolu, en présence du SG Augustin Kabuya qui jouait pratiquement le rôle de facilitateur, de designer Jacques Kyabula Katwe, membre du regroupement politique ARDEV ( mosaïque de l’Udps), candidat Gouverneur et Martin Kazembe Shula, membre de l’UDPS, vice-gouverneur. Tous deux originaires du Haut-Katanga.
Considérée pourtant comme une affaire close, voilà que des pêcheurs en eaux troubles se sont arrangés pour déstabiliser le ticket tel que constitué unanimement par les députés provinciaux du haut Katanga.
Dans cette entreprise, les instigateurs des troubles se sont servis des combattants UDPS/Lubumbashi pour critiquer laconiquement le choix de Jacques Kyabula, sous prétexte qu’il est un transfuge du régime passé et qu’il n’a pas le droit de voir les choses autrement. Cependant, ce dernier a développé une proximité avec le parti au pouvoir très appréciée par tous.
ENFIN, QUI DOIT DIRIGER LE HAUT-KATANGA ?
D’après un arrangement tacite non officiel, la ville province de Kinshasa ne peut être dirigée que par les autochtones teke-umbu ainsi que les originaires des provinces de Bandundu et du Kongo-central. Cela se limite uniquement au Gouvernorat et n’empêche nullement d’autres congolais originaires d’autres provinces d’occuper des postes clés au sein du gouvernement provincial et le principe est connu de tous.
Pour ce qui est de la province du Kasaï-Oriental et d’autres provinces également, le Gouverneur et son vice doivent absolument être originaires de la province. Mais pourquoi quand il s’agit du Haut-Katanga, on refuse d’admettre que c’est une affaire des Katangais qui, seuls, ont le droit de se choisir leurs dirigeants, originaires du Haut-Katanga ? Et, quelque soit le temps passé dans la province par les non originaires, ils ne peuvent pas prétendre occuper le poste de gouverneur, tant il est vrai que le principe des originaires s’applique dans toutes les provinces.
En tout état de cause, il sied de noter que dans son adresse du dimanche dernier, le Secrétaire Général de l’UDPS ne s’adressait pas à tous les kasaïens de la République démocratique du Congo, mais aux membres de l’UDPS originaires du grand Kasaï installés dans la province du Haut-Katanga.
Notons que le cas assez particulier de la ville province de Kinshasa mettant en relief 3 différentes provinces, ne peut en aucun cas être réédité ailleurs selon la constitution de 2006.
Dès lors, il est aberrant de constater le droit des Katangais de se choisir leurs dirigeants, originaires du Haut-Katanga semble poser problème pour les opposants au SG Augustin Kabuya, comme si ce principe ne s’applique qu’à d’autres provinces et on à celle du Haut-Katanga. Dans cette perspective, quelque soit le temps passé dans cette province par les non originaires, ils ne peuvent prétendre occuper le poste de gouverneur, tant il est vrai que le principe des originaires s’applique dans toutes les provinces.
La réponse à la précédente question nous amène à une seconde, celle de savoir combien des membres de l’Udps Lubumbashi compte comme non originaires de la province du Haut-Katanga.
Ils sont à compter du bout des doigts. Car, en réalité l’Udps Lubumbashi, bien qu’éclaté en 3 fédérations, compte plusieurs originaires du Katanga, en équilibre avec les originaires des Kasaï. Ce qui n’est pas à plaindre. Cependant, il revient aux responsables du parti présidentiel dans cette province d’activer le processus de recrutement des originaires pour éviter de présenter des katangais de circonstance pour des ambitions qui exigent des katangais d’origine.
Il vous souviendra l’année passée que le Gouverneur Kyabula avait sollicité de l’UDPS de lui envoyer le nom de l’un de ses membres originaires du Katanga pour le nommer dans son gouvernement comme ministre provincial des Mines, les responsables de l’UDPS ont eu du mal à se plier à cet exercice, au point de présenter monsieur Toto Chansa qui n’était pas, en réalité, jusqu’à sa présentation membre de l’UDPS. Ceux qui manigancent la population, souhaitent-ils que cette situation perdure ? L’Udps doit-il continuellement composer avec d’autres partis pour contrôler le grand Katanga? D’où, le souci majeur du SG Augustin KABUYA de former des leaders Katangais de l’UDPS à l’instar de Martin Kazembe Shula ayant fait preuve d’une gestion exemplaire de la capitale cuprifère au mandat passé.
Cette option du chef de l’exécutif du parti présidentiel ne remet nullement en cause le travail titanesque abattu lors des élections par les Kasaïens ayant choisi le Katanga comme leur seconde province. Au contraire, une telle démarche va renforcer l’ampleur du parti dans la région.
Quoique plusieurs soutiennent que le SG a été dur avec ses frères du grand Kasaï, il est d’autant vrai que la fraternité ne va se briser, dès lors qu’il n’a fait que défendre le droit.
La Rédaction