Phénomène embouteillages et dérapages routiers à Kinshasa : le député Steve Mulumba passe au crible la gestion des transports dans la capitale et soulève des questions qui dérangent !

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Il est résolument engagé à trouver des réponses claires et même une solution qu’il faut face à la problématique des embouteillages à Kinshasa ainsi que les dérapages routiers. Dans une question orale avec débat adressée au ministre provincial des Transports et de la Mobilité urbaine, le député provincial Steve MULUMBA KONGOLO, parce que c’est de lui qu’il s’agit, monte au créneau. Il exige des explications claires sur la gestion du secteur des transports dans la capitale congolaise, devenu selon lui un véritable terrain de non-droit, en posant un bon nombre de questions au ministre provincial de tutelle.

Au cœur de l’interpellation parlementaire : les désordres routiers qui rythment désormais le quotidien des Kinois. Des tracasseries administratives jusqu’à la répression brutale des conducteurs de taxi-motos, en passant par la circulation anarchique des poids lourds, rien n’échappe à l’œil critique du député provincial, qui souhaite tirer les choses au clair.

Des motos dans la Gombe, un retour au chaos ?

L’une des préoccupations majeures soulevées par l’élu de Lemba concerne le retour en force des taxis-motos et tricycles dans la commune de la Gombe, pourtant frappée par une mesure d’interdiction. Le député s’interroge : « Qu’est-ce qui est à la base du retour en circulation libre des taxis motos et tricycles dans la commune de la Gombe, roulant de manière incivique, en violation du code de la route ? »

Ce constat alimente la perception d’une incapacité de l’exécutif provincial à faire respecter ses propres décisions. Pour l’honorable Steve Mulumba, cette situation met en danger non seulement les usagers de la route, mais aussi l’ordre public.

Des agents accusés de semer le désordre

Le défenseur des intérêts des lembatheques pointe également du doigt le rôle controversé joué par les agents du ministère. Selon lui, loin de réguler, ces agents seraient eux-mêmes sources de tracasseries et d’insécurité : « Les agents de votre ministère affectés à travers la ville constituent l’une des causes du désordre, de l’incivisme voire de l’insécurité sur nos routes », dénonce-t-il.

Des amendes imposées sans base légale, parfois sans procès-verbal, et allant jusqu’à 100 000 FC, sont également évoquées. L’honorable STEVE Mulumba va plus loin en posant une question dérangeante : « En quoi le port des babouches peut-il constituer une infraction ? »

La gestion opaque des recettes et des fourrières

Autre sujet de tension : la poursuite des activités des fourrières alors qu’un moratoire avait été instruit par le Directeur général. Le député dénonce des remorquages arbitraires, opérés en marge de toute procédure légale, et demande des comptes : « Sur quelle base ces entreprises continuent-elles à fonctionner ? Où sont logés les fonds issus des amendes perçues chaque jour ? »

Il exige également que le ministre rende publics les numéros de comptes bancaires dans lesquels ces recettes sont versées, rappelant que selon certaines sources, des agents reverseraient directement ces fonds à la maison communale, échappant ainsi au contrôle du Trésor urbain.

Poids lourds, nuisances et questions environnementales

Les camions-remorques, citernes, véhicules de livraison et camions de vidange sont également dans le viseur de l’élu. Stationnés en désordre, souvent sur les trottoirs, ces engins participent à la congestion urbaine et présentent des risques majeurs pour les piétons et les automobilistes.

« Quelles mesures environnementales avez-vous prises à l’endroit de ces gros engins ? », interroge-t-il. Car beaucoup d’entre eux émettent des gaz toxiques ou roulent sans bâcher leurs cargaisons, laissant dans leur sillage sable, immondices et matières fécales.

Une interpellation sur fond de reddition de comptes

Enfin, le député Steve Mulumba demande un bilan chiffré de la gestion du ministère depuis l’arrivée de l’actuel titulaire. Il veut des détails sur les performances financières en matière de perception des différentes taxes (contrôle technique, auto-écoles, embarquement, etc.) et sur les partenariats éventuels appuyant ce secteur stratégique.

Et d’ajouter, en guise de conclusion : « La Ville de Kinshasa a besoin de moyens pour sa politique. Il est temps d’évaluer la rentabilité et la transparence des services placés sous votre autorité. »

La Rédaction

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