Adrien Kasambue, Président national de l’Alliance pour le Développement Social (ALDS), s’affirme comme un acteur clé dans la quête d’une stabilité politique durable en République Démocratique du Congo. Dans un contexte politique tendu, il a récemment exprimé des préoccupations concernant la levée des immunités parlementaires pour l’ancien président Joseph Kabila, impliqué dans la rébellion du M23.
Réunis en plénière à huis clos ce jeudi, les sénateurs ont examiné le réquisitoire de l’auditeur général des Forces armées de la République. Ce dernier sollicite la levée des immunités de Kabila pour faire suite à son implication présumée dans les événements liés à la rébellion. Le président du Sénat, Sama Lukonde, a justifié ce huis clos en invoquant le règlement d’ordre intérieur de la chambre haute.
À l’issue de cette réunion, une commission a été mise en place pour statuer dans un délai de 72 heures. Toutefois, selon la loi de 2018 portant statut des anciens chefs d’État, c’est le congrès qui devrait être habilité à autoriser la poursuite d’un ancien président. L’auditeur s’appuie sur le statut de sénateur à vie de Kabila pour justifier sa démarche auprès du Sénat.
Adrien Kasambue a appelé les sénateurs à faire preuve d’impartialité et à agir dans le respect de la loi. Il a souligné que la décision de lever les immunités ne doit pas être influencée par des considérations politiques, mais plutôt guidée par un souci de justice et d’équité. « La légitimité de notre institution repose sur notre capacité à traiter tous les citoyens, y compris les anciens présidents, avec impartialité », a déclaré Kasambue.
Il a également souligné que si les faits reprochés à Kabila sont avérés, une condamnation s’impose pour garantir la responsabilité et la justice. La levée des immunités pourrait donc être un pas vers la réconciliation et la transparence au sein des institutions.
Dans les coulisses, des informations laissent entendre que la tendance serait plutôt à la levée effective de ces immunités, une décision qui suscite des inquiétudes. L’opposition et certains acteurs de la société civile qualifient cette démarche de violation de la loi, arguant que la procédure doit être suivie scrupuleusement pour garantir la transparence et l’intégrité du processus.
Kasambue a insisté sur l’importance d’un débat public autour de cette question, rappelant que la politique doit être au service de la justice et non d’intérêts personnels ou partisans. Il a conclu en affirmant que « toute personne qui trahira la nation, ainsi que ses complices, doit être punie », soulignant ainsi le besoin d’une justice équitable pour tous.
En somme, l’appel d’Adrien Kasambue pour une approche impartiale souligne l’importance d’une gouvernance responsable et d’un engagement envers l’État de droit dans la République Démocratique du Congo.
Jules Ntambwe