Dans le cœur vibrant de Kinshasa, où les rêves d’un avenir meilleur se croisent avec les défis du présent, une lueur d’espoir s’est levée. Les voix des enfants, qu’ils soient en situation de handicap ou valides, résonnent ensemble pour revendiquer leur droit à une éducation inclusive. C’est dans ce cadre que le Groupe d’action pour la défense et la protection des droits des Personnes Handicapées au Congo (GRADHAC) a organisé, les 7 et 8 avril 2025, une session de formation au lycée Sacré-Cœur de Kimuenza.
Sous la direction éclairée de Me Pindu Di Lusanga Patrick, Directeur Exécutif du GRADHAC, cette initiative a rassemblé plus de 80 participants, incluant des enseignants et des élèves finalistes du Primaire et du Secondaire des quartiers Kindele, Kimuenza et Masangambila. L’objectif de cette formation était de sensibiliser sur les droits des personnes handicapées, un sujet souvent négligé dans le milieu éducatif.

Cette action répond à un constat alarmant : les élèves en situation de handicap sont souvent victimes de moqueries et de discriminations au sein des écoles, les poussant à abandonner leurs études prématurément. De plus, le GRADHAC a observé que certains enseignants et chefs d’établissement découragent ces enfants, entravant leur épanouissement académique. La situation est d’autant plus préoccupante dans les établissements situés en étage, rendant l’accès difficile pour les élèves handicapés, et le manque d’interprètes pour les sourds-muets complique davantage leur intégration.
Il est essentiel de rappeler que cette formation s’inscrit dans le respect de l’article 24 de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes vivant avec handicap, qui souligne l’importance d’une éducation inclusive, ainsi que de l’article 23 du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
L’initiative vise à changer les comportements des enfants valides envers leurs camarades en situation de handicap et à encourager les chefs d’établissement à garantir une éducation de qualité sans discrimination. Notons également que cette formation a été réalisée grâce aux fonds propres du GRADHAC, sans soutien financier ou matériel des partenaires nationaux ou internationaux.
Cet engagement est une invitation lancée aux agences des Nations Unies, notamment au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et à Vision Mondiale, pour soutenir davantage cette initiative en faveur de l’éducation des enfants handicapés à Kinshasa et au-delà. Un appel est également adressé au gouvernement congolais pour renforcer l’accès à une éducation de qualité pour tous.
Jules Ntambwe