Drame des pluies torrentielles à Kinshasa : «Nous devons cesser de gouverner dans la réaction et choisir enfin l’anticipation» (Serge Entikum ANZA)

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Dans un élan de solidarité aux victimes des pluies diluviennes du 4 au 5 avril 2025 ayant endeuillé la ville province de Kinshasa, monsieur Serge Entikum ANZA, candidat malheureux aux élections de gouverneur, s’insurge contre la passivité du pouvoir public n’ayant pas agi préventivement, alors qu’ils disposent des plans élaborés par les experts sectoriels.

À travers un communiqué officiel daté du 06 avril dont une copie est parvenue à la table de nos confrères de LIBERTÉ PLUS, l’ancien candidat gouverneur de la ville de Kinshasa aux élections de 2024 s’étonne que des titres de propriété soient encore accordées pour des endroits préalablement interdits d’habitation. Une raison de plus pour lui de charger le gouvernement concernant la calamité qui vient de s’abattre sur la ville.

 » (…) Je m’incline, écrit-il, devant la mémoire des victimes et adresse mes condoléances les plus sincères aux familles endeuillées”.

Et de poursuivre:

  1. Où est passé le nouveau Code de l’Urbanisme et de l’Habitat ?
    Un code vieux de 1957 continue de régir nos villes. Une révision avait pourtant été entamée. Pourquoi le dernier atelier de validation n’a-t-il jamais eu lieu ? Où en est la procédure législative ?
  2. Que reste-t-il du plan de délocalisation des sites à risque ?
    Les zones dangereuses sont connues. Des plans avaient été élaborés pour les évacuations autour de la rivière Ndjili et ailleurs.
    Pourquoi n’ont-ils pas été exécutés ? Combien de morts faudra-t-il pour que ce plan soit appliqué ?
  3. Et la cité de Mukilango ?

Annoncée à grand renfort de communication pour reloger les sinistrés de Matadi-Kibala… Qu’en est-il aujourd’hui ?
Les travaux ont-ils avancé ? Ou avons-nous simplement déplacé le problème sans le résoudre ?

  1. Quid du Plan Urbain de Référence national ?
    Des villes entières — Goma, Bukavu, Kikwit, Matadi… — sont exposées.
    Le plan de délocalisation adopté à l’échelle nationale a-t-il été mis en œuvre ? Si non, pourquoi tant de silence ?
  2. Pourquoi l’État continue-t-il à légitimer les occupations illégales ?
    Comment expliquer que dans les zones interdites à la construction, des titres officiels sont encore délivrés ?
    Quelles sont les sanctions prévues pour mettre fin à cette contradiction qui coûte des vies ?
  3. Quelle réponse post-sinistre ?
    Au-delà de l’émotion et des enterrements, quelles sont les mesures d’urgence ? Où est le plan de relogement ? Où sont les ressources pour la réhabilitation des zones touchées ?

Serge Entikum ANZA préconise la mise en place d’un plan d’urgence pour mettre la capitale à l’abri du danger de la disparition.

 » Le drame que nous vivons aujourd’hui n’est pas une fatalité. C’est le fruit d’un manque criant de vision, de suivi et de volonté politique. En tant que candidat malheureux à la dernière élection de Gouverneurs de la Ville-Province de Kinshasa, je ne suis pas là pour polémiquer, mais pour rappeler nos responsabilités collectives et exiger la redevabilité », a-t-il renchéri avant d’inviter les autorités à opter pour la prévention.

 » Nous devons cesser de gouverner dans la réaction et choisir enfin l’anticipation », a-t-il conclu.

LIBERTÉ PLUS

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