Membre du Présidium de l’USN et acteur bien connu du landerneau politique congolais, le député national Lambert Mende Omalanga appelle ses pairs de l’USN à surmonter les bisbilles susceptibles de fragiliser ce grand regroupement politique. Il estime que, pendant cette période cruciale où la mère patrie est en danger, il serait contre-productif que des membres d’une même famille politique s’auto-fragilisent à travers des déclarations interposées dans les médias et réseaux sociaux.
Il rappelle que la majorité des membres avaient souhaité la reconfiguration de l’USN après avoir constaté que l’ancien Présidium faisait de l’ombre à la Haute Autorité de référence en exigeant toujours la part du lion chaque fois qu’il s’agissait du partage des postes de responsabilité au sein de l’USN.
Après avoir écouté les revendications et les doléances des uns et des autres, le président Félix Tshisekedi avait répondu favorablement et annoncé, lors de sa rencontre avec les députés et sénateurs de sa famille politique, qu’il souhaitait procéder à la restructuration de l’USN et mettre en place un gouvernement d’union nationale pour faire face à la guerre qui sévit dans la partie Est de la RDC. Quelques jours après l’annonce du chef de l’État, le professeur André Mbata, secrétaire permanent, a publié la liste du nouveau Présidium élargi en y intégrant d’autres chefs de regroupements/partis politiques ainsi que des personnalités politiques de l’USN.
Fort de son expérience, l’élu de Lodja est convaincu que la nouvelle équipe du Présidium de l’USN est l’œuvre de la Haute Autorité politique de l’USN. Pour lui, attribuer la paternité d’une décision politique aussi importante au seul professeur André Mbata serait méconnaître le pouvoir discrétionnaire et l’autorité du chef de file de la majorité parlementaire dans la restructuration de sa famille politique.
Il est d’avis qu’aucune restructuration de ce genre ne saurait faire l’unanimité et exhorte les membres de l’USN à arrêter de ternir l’image de leur famille politique en vilipendant ouvertement le professeur André Mbata, qui n’est qu’un exécutant. Les sociétaires de l’USN doivent plutôt comprendre que, pendant cette période difficile où notre pays est occupé et agressé par le Rwanda, le chef de l’État a plus besoin de cohésion interne et de stratégies politiques, diplomatiques et militaires pour bouter l’ennemi hors du territoire national, plutôt que de querelles infantiles d’egos entre sociétaires d’une même famille politique.
« Sans unité et discipline de groupe, les Congolais demeureront une proie facile pour tous ceux qui, comme le Rwanda de Kagame, convoitent leurs richesses », estime-t-il.
Blaise Ekongola Djanga On’Etanda,
Cellule de communication
