Alors que le pays traverse une période critique marquée par des tensions sécuritaires et des attentes croissantes en matière de gouvernance, des voix s’élèvent pour exiger une refonte en profondeur de l’appareil gouvernemental. Parmi elles, Franck Bapingi, coordonnateur des Mouvements Citoyens du Congo, qui appelle à une rupture franche avec les pratiques du passé et à l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants, porteurs d’une vision ambitieuse et d’un engagement sans faille envers la nation.
Dans une récente déclaration, il dresse un constat sans complaisance : les élections de 2023, bien qu’ayant consolidé un certain équilibre institutionnel, n’ont pas enclenché l’alternance attendue. Pour lui, la classe politique traditionnelle reste enfermée dans des logiques de partage du pouvoir, reléguant au second plan les véritables priorités nationales.
« Nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir des gestionnaires préoccupés par leurs intérêts partisans alors que le pays fait face à des enjeux existentiels », déplore-t-il.
Face à ce statu quo, Franck Bapingi exhorte le président Félix Tshisekedi à insuffler un véritable souffle nouveau au sein de l’exécutif. Pour lui, le défi sécuritaire actuel, notamment face l’agression rwandaise, exige plus qu’une simple gestion des affaires courantes : il requiert un gouvernement de combat, composé d’hommes et de femmes capables d’impulser des décisions stratégiques et audacieuses.
« Le pays a besoin de dirigeants déterminés, visionnaires et profondément enracinés dans les aspirations du peuple », insiste-t-il.
Le coordonnateur des Mouvements Citoyens du Congo insiste sur l’impératif d’un renouvellement générationnel. Il rappelle que les jeunes, en première ligne dans les luttes démocratiques, ne peuvent plus être réduits à un simple rôle d’observateurs ou de relais politiques.
« Nous avons été des sentinelles de la démocratie, il est temps que nous soyons aussi des bâtisseurs », martèle-t-il, affirmant que la jeunesse est prête à s’investir dans la gestion des affaires publiques avec rigueur et patriotisme.
Pour lui, un gouvernement d’union nationale ne doit pas être une manœuvre d’équilibre entre forces politiques, mais une réponse courageuse aux défis du moment. Les critères de compétence, d’intégrité et de loyauté envers la République doivent primer sur toute autre considération.
« Il faut sortir des logiques de quotas partisans pour bâtir une équipe qui met le pays au centre de ses préoccupations« , plaide-t-il.
Fidel Songo
