La récente sortie médiatique de Joseph Kabila a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique. Une sortie que Mme Exodus Lukombo, cadre du collectif des Communicateurs et défenseurs des institutions/UDPS-Tshisekedi, qualifie de calamiteuse et qui, selon elle, confirme enfin ce que le président Félix Tshisekedi n’a cessé de dénoncer : Kabila est le véritable patron du M23 et de l’AFC.
« Il voulait innocenter Paul Kagame, son allié, son complice de longue date, alors que la communauté internationale l’accuse d’être le parrain direct du M23 », assène Exodus Lukombo.
Ce n’est plus une question de spéculations, selon elle. Cet aveu tacite du prédécesseur de Tshisekedi est une confirmation que la République démocratique du Congo a été livrée, infiltrée et affaiblie sous son règne.
Exodus Lukombo souligne un point crucial : le long silence de Joseph Kabila n’était rien d’autre qu’un aveu d’impuissance et de culpabilité.
« Il n’avait rien à dire parce qu’il n’avait pas d’arguments. Il savait que toute prise de parole l’accablerait davantage », affirme-t-elle avec force.
Mais aujourd’hui, il tente de parler. Malheureusement pour lui, ses propres mots ne font que révéler davantage son implication.
« Maintenant qu’il ouvre la bouche, ce sont des idioties qui en sortent », lance-t-elle avec indignation.
Exodus Lukombo rappelle également que les politiques du mixage et du brassage initiées sous le régime de Kabila ont été un moyen d’infiltration massive des forces rwandaises en RDC.
« C’est lui qui a ouvert les portes aux infiltrés ! Le brassage et le mixage, c’était sa stratégie pour légaliser l’intégration des groupes armés pro-rwandais au sein de l’armée congolaise », accuse-t-elle.
Elle insiste sur le fait que ces processus, exigés par le M23 et exécutés sous l’autorité de Kabila, ont conduit à la situation actuelle où des forces étrangères opèrent en toute impunité sur le sol congolais.
Pour Exodus Lukombo, le peuple congolais doit ouvrir les yeux et comprendre que l’ancien régime a été un régime de compromission et de soumission aux intérêts étrangers.
« L’histoire jugera Kabila. Mais en attendant, le peuple doit être conscient qu’il est temps de refermer cette page sombre et de consolider l’unité nationale sous le leadership de Félix Tshisekedi », conclut-elle.
Fidel Songo