Invité de Liberté Plus, Thomas Kamwend, cadre de l’UDPS-Tshisekedi et coordonnateur de l’Union Sacrée de la Nation en Afrique du Sud, a évoqué les prochaines actions que les Congolais vivant en Afrique du Sud comptent mener pour exiger la paix en République Démocratique du Congo. Ces actions de terrain incluront des manifestations devant l’ambassade du Rwanda en Afrique du Sud, visant à faire pression sur le pays agresseur et les Nations Unies pour rétablir la paix dans l’Est de la RDC. Au micro de Hervé Mulumba, directeur général du groupe de médias Liberté Plus, Thomas Kamwend a critiqué l’initiative de dialogue impliquant les rebelles du M23, entreprise par la CENCO et l’ECC.
Pour lui, il n’est pas question de dialoguer avec les rebelles. Il a également souligné que la genèse de la guerre actuelle réside dans la proposition de révision de la Constitution, défendue par le président de la République, afin de mettre fin aux anciens accords avec les régimes précédents, qui visaient à céder des terres congolaises, notamment au Rwanda.
Fidel Songo
Découvrez, ci-dessous in extenso, l’interview
Journaliste : Pasteur Thomas Kamwend, bonjour.
Invité : Bonjour, bonjour, merci.
Journaliste : Liberté Plus est heureuse de vous interviewer encore après plusieurs mois.
Invité : En tout cas, c’est tout un plaisir.
Journaliste : Vous êtes venu ici à Kinshasa, vous savez vous-même le contexte que le pays est en train de faire face, mais on vous voit déjà en tenue militaire. Est-ce que nous pouvons avoir une explication assez détaillée sur votre habillement ?
Invité : Comme vous le savez, le 4 de ce mois, en Afrique du Sud, on a réuni toute la communauté. Nous sommes descendus à l’Union Européenne pour donner l’ultimatum de deux semaines. Donc les deux semaines terminent la semaine prochaine, mercredi. S’il n’y a pas de solution, c’est fini, nous entrons en guerre contre le Rwanda. Alors ce mois, vous voyez, je suis dans cet uniforme et nous sommes en train de préparer notre dernière grande marche, méga marche en Afrique du Sud, le premier du mois prochain. Nous allons descendre avec 20 000 personnes de compatriotes congolais en association avec IFF, le parti de Julius Malema. Nous allons maintenant aller dépouiller l’ambassade du Rwanda en Afrique du Sud, ça se fait le premier. Mais si le 18 l’Union européenne arrive à convaincre le Rwanda de quitter le sol congolais, ça va. Mais si le 18 passe, regardez vers l’Afrique du Sud, vous allez voir ce que vous n’avez jamais vu.
Journaliste : Vous pensez que ces pressions peuvent aboutir à une solution, à ce qui se passe actuellement en République démocratique du Congo ?
Invité : Certainement. Le problème est que notre combat n’est pas pas le Rwanda. Le Rwanda ne peut rien, ne peut pas faire face à notre armée congolaise. On se bat avec l’Union européenne, on se bat avec les Américains. Il faut attaquer la tête. Alors le combat, c’est à la tête. L’Afrique du Sud est une plaque tournante. L’Afrique du Sud nous soutient parce qu’il fait partie de BRICS. Le Rwanda est soutenu par les Européens et les Américains. L’Afrique du Sud, nous avons la Russie, l’Afrique du Sud et les autres. L’Afrique du Sud, c’est parmi les terrains que nous devons nous focaliser, faire des manifestations fortes et aussi soutenir l’armée sud-africaine. Aujourd’hui, ce matin, les 14 morts de soldats sud-africains sont rentrés en Afrique du Sud. Mais s’il n’y a pas de manifestations de soutien aussi à l’armée sud-africaine, l’Afrique du Sud est un pays démocrate. Il risque de retirer son armée. Alors, nous devons montrer notre patriotisme. Nous allons aussi descendre dans la base sud-africaine pour montrer notre soutien et leur dire merci. Alors, c’est pourquoi vous voyez ma descente aujourd’hui à Kinshasa, pour venir vous informer afin que vous tourniez le regard vers l’Afrique du Sud.
Journaliste : Ce n’est pas la même compréhension que tous les Congolais ont de cette situation de guerre, parce que nous voyons nos prélats catholiques et les évêques de l’église protestante se déplacer vers le rébelle du M23. Comment est-ce que vous expliquez cela ?
Invité : En tout cas, je vous dis la vérité, je suis à Kinshasa et informez déjà le ministre Constant Mutamba de préparer déjà une invitation pour m’arrêter. Si moi je vois ces deux démons, ces gens qui sont allés voir les rebelles qui tuent nos femmes, nos enfants, qui volent notre pays, vos soi-disant abbés. Si je les vois ici à Kinshasa, je vous dis Liberté Plus. Ça c’est une haute trahison. Ils sont sortis comment ? Ils causent comment avec Corneil Nanga ? Qui a financé ces déplacements ? Et puis ce qu’ils sont en train de faire, vous ne voyez pas ça. C’est confirmer ce que Kagame dit dans les plateformes internationales. Nous, nous sommes à l’étranger. Kagame dit que c’est un problème entre Congolais. Qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils ont piégé le chef de l’État. Ils sont allés voir le chef de l’État. Comme le chef de l’État a toujours été démocrate et tout, ils ont pris les images, soi-disant qu’ils ont terminé avec le chef de l’État. Maintenant, nous sommes sortis comment ? Et le chef de l’État nous a envoyé les voir. Et Kagame va vous montrer les deux vidéos. Voilà, les prêtres étaient avec le chef de l’État, maintenant ils sont avec Nanga. Où est mon problème ici ? C’est fini. Là, on ne peut pas tolérer. Ils ne doivent même pas rentrer à Kinshasa. Alors là, je vous dis la vérité. Ils ne doivent même pas rentrer à Kinshasa. Ce sont des rebelles qui sont à Kinshasa. Moi, personnellement, là où vous allez les trouver, appelez-moi. Je suis prêt à entrer en prison pour mon pays ici. Mais ce genre de trahison, haute trahison, on ne peut pas permettre ça. Ce sont les gens de Katumbi, nous connaissons ça. Ils travaillent dans l’opposition. Et leur mission, c’est bloquer. Que le chef de l’État ne puisse pas. En tout cas, je vous dis la vérité. Ces gens doivent être arrêtés. Ils doivent être arrêtés.
Journaliste : Qu’en est-il maintenant du carnage Alors qui s’est passé à Goma ? Là, on ne parle pas seulement de Goma, on ne parle pas d’autres zones qui ont été contrôlées avant, il y a aussi cette nouvelle que nous venons aussi d’apprendre, il s’agit de la mort d’un artiste révolutionnaire, qui a été tué par les rebelles du M23.
Quel sera le sort de tout ce que nous avons vécu pendant l’occupation ?
Invité : Je vous dis, ça, c’est juste des échantillons de la vie qu’on veut nous amener, nous ramener. Tenez bon mes frères. Debout congolais. Ça, ce n’est pas un problème du chef de l’État, de l’île de Perse ou de qui que ce soit. EZA MAKAMBU YA MABELE. Nous devons nous lever maintenant et nous battre. Vous voyez, nous devons nous battre. On doit se prendre en charge. On ne peut pas laisser ces vampires de Nanga et les autres, des Rwandais arriver jusqu’à ce niveau. Et je comprends. Que le peuple ne soit pas déçu. Notre armée est prête. Nous sommes en train de faire les sandwiches. J’ai dit à tout le monde, SOKI OZO LIA HAMBURGER ezalaka na la viande qui est au milieu là, on les laisse entrer jusqu’à ce niveau. Avec notre réplique de l’armée, ils ne vont plus sortir. Soyez rassurés, il n’y aura pas de négociations avec ces gens. Et nous allons récupérer tout. Nous allons récupérer.
Journaliste : Entre-temps, votre parti, le parti présidentiel, en République démocratique du Congo, semble être divisé. Apparemment, on ne prend pas les choses de manière sérieuse. On ne comprend pas qu’il y a un risque en péril avec ce qui se passe en République.
Invité : Nous sommes infiltrés. C’est ce que vous ne comprenez pas. Nous sommes infiltrés à l’interne. Notre combat, c’est à l’interne. Nous sommes infiltrés. Comment est-ce qu’on peut avoir des combats internes au moment où notre pouvoir est attaqué ? Une partie de notre terre est attaquée. Ça, c’est la défaite du parti. Tous les gens qui s’élèvent et qui sont contre le secrétaire général, je peux te dire la vérité, sont des traîtres. Nous sommes un parti démocrate. Nous avons des formules. On sait comment résoudre notre problème. À ce niveau, si quelqu’un bientôt…qui est chef, qui est celui-ci, je vous dis la vérité, il est complice. Le secrétaire général est là, ce n’est pas par son propre gré. Il est dit toujours, SOKI BOYEBISI MUTU A PESAKI NGA MALETTE AZWA MALETTE NAYE NAKO PESA. Il le dit toujours, il ne s’est pas imposé là-bas.
J’ai toujours dit aux gens tout ça. Jusqu’à la preuve du contraire, le chef du parti, c’est le chef de l’État. Comme il est empêché, il a laissé sa malette à une personne, respectons cette personne. Tout ceux qui se lèvent… nous sommes infiltrés. C’est ça le problème que vous ne comprenez pas. Et puis, comme il y a beaucoup de gens qui sont en politique à cause de l’argent, on leur a donné quelques sous. Soyez déstabilisés à l’intérieur, à l’interne. Si le parti au pouvoir est déstabilisé à l’interne, on est distrait qui sont pour celui-ci… Moi, je ne suis pour personne. Je suis pour qu’il y ait l’unité dans notre parti. Et respecter les normes de notre parti. Qu’on soit patients. Gagnons d’abord ce combat qui est en face de nous. Les gens ont le pouvoir. Le travail du parti politique, c’est gagner le pouvoir. Conserver le plus longtemps possible. Regardez les situations qui se passent maintenant. J’en appelle à la paix. Et au respect de la hiérarchie. Il y a un plan. Il y a un processus. Il y aura des élections. Les gens qui ont des ambitions, soyez patients. Pourquoi ils sont pressés ? Soyez patients.
Journaliste : Je ne peux pas conclure complètement cette interview sans vous poser cette question qui revient chaque fois dans les réseaux sociaux un peu partout. Vous avez lancé un projet sur le changement de la constitution, est ce qu’on peut dire qu’après tout ce qui est arrivé ce projet appartient déjà au passé ?
Invité : Non, non, non, non, non, vous faites le contraire. Non, parmi le projet de changement de constitution, c’est la guerre même. Cette guerre, c’est à cause de ça. C’est à cause de ça, parce que la constitution va tout déverrouiller. Tous ces contrats-là diaboliques pour vendre la terre et dans le changement de la constitution. Ce que vous n’arrivez pas à comprendre, les gens qui combattaient le changement de la constitution sont maintenant des rebelles, soutiennent maintenant des rebelles. Il y a un agenda caché. Le changement de la constitution reste, c’est sur la table. Ne soyez pas distraits. Ça, c’est là et nous allons continuer. Ça va se passer, nous on continue. On a fait les manifestations, on se prépare déjà en Afrique du Sud, on prépare la diaspora. C’est ça même le plus grand combat, ne soyez pas distraits. Je vous dis, j’ai lancé ce message à mes compatriotes. Le combat que vous voyez à l’Est et tous, c’est le changement de cette constitution des voleurs, des diables pour vendre le pays. Le combat que vous voyez à l’Est, c’est le combat de la constitution. On reste et ça reste.
Journaliste : Pasteur Thomas Kamwend, vous êtes coordonnateur de l’union sacrée de la nation en Afrique du Sud. Nous vous remercions. Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter ?
Invité : Je lance juste un message à toute la communauté congolaise ici en Afrique du Sud, tenez bon, notre victoire est certaine, le 1er mars, tournez les regards vers l’Afrique du Sud, vous allez voir ce qui va arriver en Afrique du Sud. Nous allons bouger des choses, nous allons vous soutenir à l’extérieur, nous qui sommes dans la diaspora, parce que les décisions en Afrique se prennent plus de fois dans la communauté internationale. L’Afrique du Sud est une plate tournante, gardez-nous, tenez bon, le 1er mars, vous allez voir ce qui va arriver en Afrique du Sud.
Merci.