À travers un communiqué signé par son porte-parole et 1er vice-président, Me Jean-Bosco Lalo, la société civile Forces vives de la République démocratique du Congo (SCFV) félicite sa Coordination provinciale du Sud-Kivu, qui, grâce à ses actions sur terrain, ont permis à l’arrestation de quelques sujets chinois exploitants clandestins illicites des minerais.
En effet, dans ce communiqué, la SCFV note avec satisfaction l’acte courageux initié par Me. Néné BINTU IRAGI et les Mouvements citoyens du Sud-Kivu, qui ont organisé plusieurs manifestations citoyennes pour faire entendre le cri de détresse de la communauté riveraine, en initiant une action de dénonciation le 06 et 08 janvier 2025 au Parquet Général, à la base de l’arrestation de plus ou moins 39 sujets chinois, surpris en pleine et intense exploitation de l’or.
Cependant, la SCFV de la RDC se dit étonnée par le fait que ce soit 13 sujets chinois seulement qui soient présentés à la justice, et révèle que pour les 10 lingots d’or et une somme de 400 000$ en espèce, dans les 24 heures suivantes, un jet privé était venu de Kinshasa, dont le retour avait coïncidé avec la manifestation spontanée de la société civile au cabinet du Gouverneur le 06 janvier 2025.
La société civile Forces vives du Congo fustige le fait que son Coordinatrice Provinciale soit devenue la cible de certains détracteurs dans les réseaux sociaux, lui proférant des menaces, intimidations et calomnies. « Son seul péché mortel serait, selon eux, le fait d’avoir organisé des manifestations contre le pillage de nos ressources naturelles par des expatriés avec la complicité de certaines autorités congolaises. Tout en prenant en témoins l’opinion tant nationale qu’internationale, nous recommandons vivement la sécurisation de la Présidente Provinciale de la Société Civile Forces Vives du Sud-Kivu et celle de sa famille aux services compétents et sollicitons l’implication des partenaires afin que rien ne leur arrive du mal», lit-on dans le communiqué.
L’arbre qui cache la forêt
Au regard des graves actions d’exploitation des matières premières qui s’effectuent dans le Sud-Kivu, la SCFV considère l’arrestation des 17 sujets chinois comme un arbre qui cache une forêt dense et estime que ça constituerait une solution de façade aux problèmes récurrents du pillage systématique des ressources naturelles, surtout celles non renouvelables. Toutefois, la société civile Forces vives de la RDC constate qu’aucun service public, tant du domaine de l’administration des mines que des services de sécurité, n’ont été entendu au procès pour justifier la présence des sujets chinois en parfaite clandestinité sur le sol congolais. « Comment prouver que ces chinois seraient descendus du ciel ou germés de la terre ? La peine de 7 ans et l’amende de 600.000 USD ne réparent aucun préjudice», conclut-on.
Fidel Songo