Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, a pris la parole, ce lundi à Kinshasa, lors de la Conférence organisée par l’Inspection générale des Finances (IGF) et le Forum des Inspections générales des Finances et Institutions assimilées (FIGE), à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, sous le thème : « Mobiliser la jeunesse africaine dans la lutte contre la corruption pour des lendemains meilleurs ».
Le Chef de l’État a rappelé à l’assistance les actions qu’il a entreprises depuis qu’il est à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) : « dès mon avènement à la magistrature suprême, j’ai eu à cœur de redorer le blason de toutes les institutions et les organes qui concourent à la lutte contre la corruption dans notre pays. J’ai ainsi apporté un soutien politique, légal et logistique renouvelé à la Cour des comptes, garantie du contrôle rigoureux des finances publiques ».
« J’ai lancé au sein de mon cabinet l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), lui donnant les moyens d’investiguer, d’alerter mais surtout de conseiller en matière de pratiques administratives saines. J’ai soutenu la cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) pour qu’elle puisse dépister et signaler les transactions suspectes pour empêcher ainsi l’argent sale de circuler librement. Et j’ai appuyé l’IGF dont les enquêtes rigoureuses ont permis de récupérer de sommes importantes détournées au détriment de l’État », a rajouté le Président Tshisekedi.
Pour le Chef de l’État, « la corruption n’est pas une simple entorse administrative, elle n’est pas un détail dans la gestion du bien-être. Elle est une perversion morale et sociale, un affaiblissement insidieux de nos institutions, un détournement continu du destin collectif. Elle mine la crédibilité de l’État, sape la confiance mutuelle qui doit exister entre gouvernants et gouvernés, et plus largement, elle brise l’élan même du développement ».
Le Président Tshisekedi estime que « la mobilisation de la jeunesse n’est pas un simple slogan. À l’instar du défunt Floribert Bwana Chui, martyr à 26 ans de l’honnêteté et de la probité absolue, notre jeunesse est la clé de voûte de la lutte contre la corruption la corruption. Elle en est la victime mais elle doit et peut en devenir l’antidote. C’est à elle de faire le choix décisif celui de l’intégrité, celui du bon combat ».
Il a relevé que « les jeunes portent en eux l’énergie, la vigueur morale, le sens du bien commun et de la justice nécessaire pour transformer nos pratiques. Ils constituent un vivier inestimable de citoyens éclairés capables de s’opposer aux abus, de refuser les compromissions et de se former aux bonnes pratiques ».
De son côté, l’Inspecteur général des Finances-Chef des services, Jules Alingete, a indiqué qu’« en organisant cet événement, l’IGF entend renforcer l’engagement des jeunes congolais dans la lutte contre la corruption, un fléau qui entrave le développement du pays ».
Depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption le 31 octobre 2003, la journée internationale de lutte contre la corruption est observée chaque année, le 9 décembre, pour attirer l’attention du public sur les problématiques de lutte contre la corruption. La RDC a abrité cet événement en sa qualité de vice-Présidente du FIGE. Elle en assumera la présidence rotative de 2026 à 2028.
12 pays participent à cette conférence internationale notamment l’Angola, le Burkinafasso, Djibouti, le Mali, le Niger , l’Ouganda , le Congo, la Guinée Conakry, la Somalie, le Tchad et le Togo.
Avec La Présidence