Depuis sa prise de fonction à la tête de l’Office national des produits agricoles du Congo (Onapac), elle multiplie des missions d’itinérance dans le Congo profond. Femme battante et dynamique,
Mymy Monga Numbi réalise des performances exceptionnelles.
C’est grâce à elle que l’opinion a découvert que la mafia fait perdre annuellement à l’Etat congolais, au pays de Félix Tshisekedi, plus de 120 millions de dollars américains dans l’exportation du cacao.
A titre d’illustration, l’actuel comité de gestion est passé, en un temps record, de 6.000 à 56.000 Tonnes, un record jamais atteint dans l’histoire des exportations du cacao contrôlé par cet établissement public. Aussi, le binôme féminin dirigeant (DG et DGA) est-il devenu la cible d’un groupe d’individus véreux qui, par le passé, ont agonisé l’ex OZACAF et qui instrumentalisent certains médias pour cette sale besogne. Le dimanche 17 novembre 2024, la Directrice Générale de l’ONAPAC a effectué une descente dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Au pied d’avion, Madame Mymy Monga Numbi et sa suite étaient accueillies chaleureusement par la ministre provinciale en charge de l’Agriculture et le Directeur provincial de l’ONAPAC.
L’objet de cette mission était l’inauguration d’un laboratoire moderne de certification des produits agricoles pérennes de même que la mise en activité de la décortiqueuse de l’Onapac. A l’occasion de cette inauguration, la DG a tenu un discours clair dont voici un court extrait : « La Tshopo c’est aussi les produits agricoles
pérennes dont le café, le cacao et le caoutchouc. Grâce à ce laboratoire moderne, nous allons lancer l’exportation desdits produits à partir de Kisangani. Et toutes les quatre provinces de la Grande Orientale ainsi qu’une partie du Grand Equateur vont trouver leur compte sur le plan économique. » Ceci rentre dans le registre de « la revanche du sol sur le
sous-sol » tant prôné par le premier citoyen congolais, le Président de la
République.
Abordant le point relatif à la qualité du café et du cacao certifiés par l’ONAPAC, Mymy Monga Numbi a tiré cette sonnette d’alarme en vue d’attirer l’attention des participants à cette cérémonie d’inauguration comme suit : « Le café et le cacao mal traités peuvent tuer. Un café qui a une humidité au-delà de 12% peut causer la cécité, voire, le cancer et tuer. Un cacao au-delà de 8%, également. Voilà qui justifie l’importance de cet outil de l’ONAPAC avant toute consommation et exportation ».
Cette alerte prouve à suffisance que cette femme mandataire maîtrise parfaitement son domaine. Toujours à Kisangani, Madame le Directeur Général a procédé à la nomination d’un staff des professionnels piloté par l’ingénieur Blaise Lutala à la tête de l’Onapac/Tshopo. Pourquoi ce choix ?
Lors de la coupure du ruban symbolique marquant la mise en service de la décortiqueuse du café, Mymy Monga Numbi avait rappelé que l’implantation de ce laboratoire moderne exige une main d’œuvre qualifiée. Cependant, l’ONAPAC a grandement besoin de moyens financiers conséquents en vue de faire face à certaines charges et relever des défis au grand bénéfice de la République.
La non prise en charge des rémunérations des agents par le budget annexe met le comité de gestion dans une position inconfortable même si le tandem Monga – Kenedy ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions de vie et de travail du personnel de cet établissement public.
Dans la Tshopo, la mise sur pied d’une brigade agricole par territoire s’impose pour une relance de ce secteur. Ladite brigade doit être composée de 8 agronomes par territoire. Pourtant, sur les 7 territoires que compte la Tshopo, l’ONAPAC n’a que 4 agronomes à l’heure actuelle. Quant à sa situation géographique, cette province s’étale sur 190.000 kilomètres carrés occupés par 2 millions d’habitants. Sa forêt luxuriante occupe plus de 80% d’espace.
La Tshopo regorge d’énormes potentialités pour la culture des produits agricoles pérennes en RD Congo. Le Gouvernement central dirigé par une femme, en l’occurrence, la brillante Judith Sumuniwa Tuluka, est appelé à y focaliser son attention et d’accroître son accompagnement car, comme le disait l’ancien Président Mobutu, l’agriculture c’est la priorité des priorités.
JMY