Kinshasa a accueilli la troisième journée des États Généraux de la Justice, où le procureur de la République, Edmond Issofa, a exprimé son indignation face à la situation actuelle de la magistrature, souvent critiquée par le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, qui l’accuse d’avoir compromis l’intégrité de la justice congolaise.
« Ce n’est ni la corruption ni l’abus de pouvoir qui sont imputés aux magistrats, mais une absence de volonté politique », a-t-il déclaré. Selon Issofa, la magistrature est comparable à une « armée désarmée ». Il souligne que l’on exige de la justice qu’elle lutte contre l’injustice sans lui fournir les moyens nécessaires pour accomplir cette mission.
L’urgence s’impose
Les propos d’Edmond Issofa révèlent une problématique fondamentale de la justice en République Démocratique du Congo : le manque de ressources et de soutien institutionnel. Cette crise de légitimité et d’efficacité entrave la capacité des magistrats à exercer leurs fonctions. Pour que la justice puisse remplir son rôle de garant des droits fondamentaux, il est impératif que des mesures concrètes soient mises en œuvre. Le discours de Issofa met en lumière l’urgence d’une réforme systémique pour redonner à la justice les moyens d’agir efficacement.
Jules Ntambwe