La désinformation est un phénomène qui reste réel au sein de la communauté congolaise. Les fausses nouvelles aux visées nocives et quelques fois populistes constituent un facteur de semence des troubles et de la confusion surtout chez les jeunes. En l’absence de la bonne information, soit par ignorance soit en quête du buzz, les informations non fiables font la loi, surtout pendant la période d’après élections. Pour aider les jeunes à développer une culture de l’information fiable et responsable, HABARI RDC a organisé le samedi 30 septembre dernier à Kinshasa, une conférence-débat avec une trentaine de jeunes Kinois, sous le thème : «rôle et implication de la jeunesse dans la promotion de la culture de l’information fiable et responsable en période post-électorale»
Mr Innocent FADHILI, premier intervenant, qui développait le sous-thème : “implication essentielle de la jeunesse dans la promotion d’une culture de l’information fiable et responsable en période post-électorale”, a fait un rappel important de l’existence réelle des informations non-fiables, qui sèment confusion et cacophonie au sein de la société, ainsi que la position que doit prendre les jeunes face cela.
« Nous avons rappelé à la jeunesse qu’à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’information se diffuse à une vitesse incommensurable et c’est par les moyens d’internet, et qu’avec certains appareils électroniques, l’on constater qu’il existe également de fausses informations, que nous appelons aussi des rumeurs. Ces rumeurs se profilent surtout grâce à la facilité de l’internet», a-t-il lâché.
L’intervenant a ensuite appelé les participants à se sentir concernés par ce qu’il a appelé “ la culture de savoir comment choisir les informations avec soins et se poser quelques questions sur la véracité de l’information avant de la diffuser”.
Très confiant à la démarche entreprise par HABARI RDC de réunir des jeunes pour échanger autour de ce sujet aussi important ainsi que de leur rôle vis-à-vis de la culture de l’information fiable en période post électoral, Mr Innocent a affirmé qu’à l’aide de ces genres de rencontres et en incluant encore plus de jeunes, il est de forte chance que l’on réussisse à persuader tous les jeunes l’importance de bien vérifier l’information avant de la diffuser et que la donne change en faveur des infos sûres, vérifiables et fiables. «Ce n’est pas facile de convaincre mais c’est possible de faire accepter aux jeunes l’importance de vérifier l’information sur les réseaux sociaux», a-t-il conclu.
À son tour, Mme Armandine Phola, deuxième à intervenir au cours de ces échanges, a dans sous-thème axé sur “ le harcèlement dans le milieu des jeunes et promotion du code du numérique”, démontré l’existence de plusieurs dérapages dans l’utilisation des réseaux sociaux en RDC. Ces dérapage à l’origine même du cyber harcèlement, définits ici comme un acte malveillant qui vise à nuire à la personne, très surtout à son image, en diffusant ses informations, des photos, des vidéos ou textes pour exposer son intimité.
À en croire l’intervenante, le cyber harcèlement est à la base de plusieurs consequences. Cela peut inclure le suicide, le complexe, ect. de la tart la personne victime.
Mme Armandine a, au terme de son exposé, conseillé la lecture profonde de la loi congolaise sur le numérique, laquelle trace des voie à suivre pour se défendre en cas d’attaque numérique, et démontrer des lignes rouges à ne pas franchir en utilisant l’internet.
«Le code numérique devrait être encore plus découvert et consulté par la majorité de la population pour savoir les droits et devoirs de chacun sur leurs activités en ligne. Beaucoup ne savent pas se défendre car ils ne savent pas lire. Il faut lire pour avoir les éléments de défense contre tout acte de cyber harcèlement», a-t-elle fini.
Fidel Songo
