Dix ans déjà depuis l’existence de la loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité en RDC. Une conférence-débat a eu lieu hier, lundi 17 juin au village Slikin, dans la commune de Gombe à Kinshasa, pour faire le point sur l’évolution de ce secteur. De cette évaluation, ressort une marge de faiblesse dans la progression dans le secteur de l’électricité, selon le réseau Mwangaza.
Les faiblesses notées par le réseau Mwangaza sont, entre autres, sur le plan institutionnel, financier, infrastructurel et réglementaire.
En voici les constats :
En prélude, sur le plan institutionnel, le Réseau note qu’il y a une forte faiblesse de la capacité institutionnelle depuis son lancement jusqu’à à aujourd’hui. D’après le réseau, “ les structures ne sont pas toujours pleinement opérationnelles dans toutes les provinces du pays et manquent cruellement de ressources pour leur fonctionnement.”
En deuxième lieu, ce réseau a également constaté un manque d’un appui consistant du gouvernement congolais, causant ainsi plusieurs problèmes d’une part, ‘’ la surfacturation des organes techniques ‘’ et de l’autre part, ‘’ la corruption et le manque de respect de la loi des entreprises privées ‘’.
Pour l’avant dernier plan, centré sur l’infrastructure, le réseau Mwangaza renseigne qu’il n’y a jusqu’à ce jour aucun éclairage des textes sur l’interconnexion entre région et nation qui, ajoute-t-on, ‘’ constitue un grand frein pour l’amélioration de l’accès à l’électricité dans le pays “
Enfin, sur ce qui est du plan réglementaire, le réseau fait comprendre ici que la loi présente plusieurs lacunes au détriment des autres sources d’énergie.
“ La loi est lacunaire quant aux autres sources d’énergies, notamment solaires et éoliennes. Elle met plus d’accès sur l’hydroélectricité et ceci empêche ce que les autres ressources potentielles énergétiques à pouvoir être utilisés et mis à profit pour l’électrification de nos milieux “, lit-on dans une déclaration lue par Me Erick Kassongo, porte-parole du réseau Mwangaza.
D’après les statistiques faites par le porte-parole de cette structure, en 10 ans, très peu d’opérateurs privés se sont déplacés afin d’investir dans le secteur de l’électricité.
« En 10 ans, il y a eu très peu d’engouement des opérateurs privés pour venir investir dans le secteur notamment pour la rigidité dans la manière dont la loi est mise en œuvre, et on rend les étapes que les investisseurs doivent franchir pour produire l’électricité très rigide, et très lourde. Ce qui fait que le secteur ne soit pas attractif. Le secteur repousse les investisseurs, hors l’on ne peut pas atteindre le développement s’il n’y a pas d’investisseurs », a-t-il déclaré.
Pour finir, plusieurs questions ont été discutées en réponse aux questions des participants.
Japhet Punzu