Jugé en procédure de flagrance au tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, en République démocratique du Congo, le vice-ministre honoraire des hydrocarbures, Moussa Mondo est condamné à 20 ans de prison ferme avec une amende de 1. 000 000 FC pour homicide intentionnel, suite au décès de sa femme, a-t-on appris mardi dans la soirée des sources judiciaires.
Prenant la parole devant les juges avant sa condamnation, Moussa Mondo a nié de n’avoir jamais agressé sa femme et a noté par contre que son épouse souffrait du cancer, explique Moussa Mondo vice ministre honoraire des hydrocarbures
« j’ai tellement mal, j’ai beaucoup souffert avec ma femme mais personne ne veut me croire. Je confirme que je n’ai jamais tabassé ma femme, je suis innocent, et je sollicite mon acquittement », a répliqué Moussa avant d’être condamné par la justice.
Poursuivi par le parquet pour les infractions de coups et blessures volontaires et homicide volontaire, Moussa Mondo a été déféré depuis mardi 17 avril 2024 en procédure de flagrance, par devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.
En effet, l’ancien vice-ministre des hydrocarbures du gouvernement Ilunkamba est accusé d’avoir tabassé Kadidja Alissa de nationalité malgache jusqu’à lui donner la mort. Plusieurs images dans ce sens ayant fait le tour de la toile.
Pendant près de 3 heures d’instruction, le prévenu n’a fait que rejeter toutes les accusations mises à sa charge. Et ce, en dépit des conversations vocales entre la victime et sa famille située à Madagascar. Dans ces conversations, l’on entend Kadidja raconter son calvaire aux membres de sa famille, des éléments sonores qui constituent l’une des preuves détenues par le ministère public pour qui, la dame était décédée le 14 avril dernier de suite des coups qu’elle aurait reçus de son mari.
L’organe poursuivant a fait venir deux enseignantes dont les témoignages ont convergé dans le sens de confirmer les préventions portées contre ce cadre du parti de l’ancien président Joseph Kabila. Mais ses conseils ont sollicité du Tribunal la réquisition du médecin traitant de la victime pour plus d’éclairage.
« Nous sommes quelque peu limités, il y a urgence de faire appel aux médecins plus précisément le médecin traitant que le ministère public n’a pas eu le soin de faire appel pendant l’instruction », a demandé l’un des membres du collectif.
Le Tribunal, après avoir éclairé sa religion, a dit établi en fait comme en droit, l’infraction d’homicide intentionnelle mise à charge de Moussa Mondo et l’a condamné par voie de conséquence, à 20 ans de servitude pénale principale et à une amende d’un millions de francs congolais ordonnant ainsi son arrestation immédiate.
La Rédaction