Stupéfait par le verdict du tribunal qui sanctionne le journaliste Stanis Bujakera à 6 mois de prison ferme, Emmanuel Adu Cole, qui est un grand défenseur des droits de l’homme, parle d’une sentence est synonyme de l’inexistence de la liberté d’expression en République démocratique du Congo.
Lee président de la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP), Emmanuel Adu Cole, se dit offusqué par cette sentence. « Six mois de prison pour un journaliste, c’est trop. Cela veut dire qu’il n’y a pas de libérté d’expression selon l’article 23 de la Constitution congolaise du 18 février 2006 », a-t-il dit.
D’apès Emmanuel Adu Cole, compte tenu de tous les éléments versés au dossier dans cette affaire, le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala devrait être tout simplement acquitté. « Mais hélas, la justice congolaise vient de le condamner à six mois de prison ferme pour justifier sa détention arbitraire », a regretté le défenseur des droits de l’homme. Le correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, rappelle-t-on, a été condamné à six mois de prison alors que le ministère public avait requis 20 ans de prison ferme. Les juges du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe l’ont également condamné à verser une amende d’un million de francs congolais, soit environ 330 euros. La peine prononcée dans le verdict tombé le 18 mars couvre sa période de détention préventive.
La justice congolaise a reproché à Bujakera notamment la contrefaçon, le faux en écriture, l’usage de faux , la propagation de faux bruits et la transmission d’un message erroné. Stanis Bujakera avait été arrêté le 8 septembre 2023. Il était accusé d’avoir « fabriqué et diffusé » un » faux document « , en l’occurence une note attribuée à la securité militaire dont la justice contestait l’authenticité. Le document publié par Jeune Afrique, évoquait le rôle joué par des membres des services de renseignement militaires dans la mort de l’opposant Cherubin Okende en juillet 2023.
Tiré de Adiac-Congo, titre de tremplin-news