Inculpé depuis le 26 juillet dernier après l’avoir renversé par un putsch à Abuja au Nigeria, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a donné raison aux avocats de Mohamed Bazoum, retenu avec sa femme et son fils depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 et cette cour a exigée ce 15 décembre la remise en liberté immédiate et sans conditions des demandeurs et le retour au pouvoir du président renversé.
« La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exige la remise en liberté immédiate et sans conditions de Mohamed Bazoum, de sa femme et de son fils », a-t-elle prononcé.
En effet, le juge estime que plusieurs de leurs droits ont été violés puisqu’ils sont retenus à la résidence présidentielle depuis plus de 4 mois ; le droit de ne pas être arrêté et détenu arbitrairement.
La défense de l’État du Niger demandait, elle, à la cour de se déclarer incompétente, de déclarer la demande irrecevable, estimant que la cour n’a pas « vocation à restaurer l’ordre constitutionnel », malheureusement la demande a été rejetée.
Notons que, les juges se sont prononcés par rapport au droit mais les décisions de la Cour de justice de la Cédéao ne sont pas toujours suivies d’effet. Les avocats de Mohamed Bazoum estiment qu’il revient aux États membres de l’organisation de s’assurer que cette décision de justice soit appliquée.
Albert Raphaël Ahindo