La Pénétration de la finance internationale, l’intégration et l’application des principes qui vont avec, la création du ministère de l’investissement et la mise en évidence d’un ou plusieurs produits d’import-export. Ce sont là, en quelques mots, la stratégie de Patrick Onoya, lobbyiste et stratège en investissement, dévoilée le vendredi 6 octobre 2023 au cours d’une conférence-débat à l’université Libre de Kinshasa (ULK) en vue d’une intégration complète de la République démocratique du Congo à la finance internationale. À en croire le lobbyiste, cette stratégie permettra à la RDC, à la fois de faciliter les opérations d’import-export mais aussi lui servir d’instrument puissant pour la réussite de la finance internationale.
« À l’issue de la protection d’une vidéo qui parle du développement du startup au Nigeria, les étudiants de l’ULK se sont demandé pourquoi les start-upaires nigérans peuvent lever beaucoup de fonds, notamment en 2021 avec un chiffre de 219 millions de dollars au premier trimestre de l’année. Nous leur avons expliqué que tout était question de la pénétration de la finance internationale», a expliqué d’entrée de jeu Patrick Onoya.
Il a en outre relayé devant la presse, l’indignation des étudiants de l’ULK, qui ont fait un constat amer de voir toutes les démarches de l’ANAPI, qui recherche des investisseurs dans tous les secteurs. À cette question, Patrick Onoya répond que les congolais risquent d’être “des étrangers dans leur propre pays puisque les étrangers auront investi dans tous les secteurs de la vie”.
Néanmoins, le stratège en investissement a insisté que si la RDC intègre et applique les principes de la finance internationale, il sera possible aux entrepreneurs congolais de pouvoir lever les fonds pour le développement de leur finance internationale.
Quant à la nécessité de la création d’un ministère de l’investissement, Patrick Onoya a convaincu que cela permettrait d’étudier toute la problématique de développement des investisseurs locaux. « Mais dans le cas d’espèce, nous pensons que le ministère de l’investissement peut être facilement couplé au ministère de l’entrepreneuriat afin de renforcer les capacités financières des entrepreneurs locaux dans une optique de développer les investisseurs locaux qui ont des capacités de lever de fonds au niveau international», propose-t-il.
Avant d’ajouter : « Et nous avons mis en évidence un produit d’import-export, qui est la lettre de crédit mais en particulier ce qu’on appelle la SBLC, qui permet à la fois de faciliter les opérations d’import-export mais aussi qui est un instrument puissant pour la levée des fonds dans une opération d’instruments monétisation.
Et les étudiants ont constaté que depuis l’époque de Mobutu, où il a existé des banques de commerce extérieur, la banque du peuple, la BZSC depuis, ça fait plus de 20 ans qu’il n’existe plus de banque de commerce extérieur, ce qui a un impact négatif sur le développement de la finance internationale».
Il estime par contre que le partenariat public-privé n’est pas une bonne chose qui aide le pays. Néanmoins, il estime que s’il faut le faire, ça doit être relativement à chaque cas qui se présente.
Il a en outre fait un constat aussi amer selon lequel s’il existe beaucoup de partenariats public-privé signés par le gouvernement, « c’est juste parce que le gouvernement ne sait pas au-delà de la banque mondiale et du FMI, quel mécanisme il peut avoir pour attirer les fonds, lever des fonds à travers la finance internationale privée».
«C’est ainsi que nous pensons que si le gouvernement développe cette capacité d’attraction des finances au niveau international il pourra exécuter des projets par soi-même et pas nécessairement au PPP. …certaines entreprises publiques sont bradées par cette pratique de PPP juste parce que les privés savent comment lever des fonds au niveau international et non les mandataires publics de ces entreprises»
Projet un Hectare pour un étudiant, un autre levier accélérateur du développement de la RDC !
Toutefois, il a précisé que cette demande a fait suite au constat fait selon lequel toute la RDC importe 95 % de ses besoins de consommation. «C’est ainsi que pour pallier à celà, selon lui, il faut produire. C’est le premier secteur qui devrait intéresser les congolais au-delà des discours, il est important que tout le monde puisse mettre la main dans la patte. C’est pour cette raison que nous avons mis en place le projet UN HECTARE POUR UN ÉTUDIANT afin que chaque étudiant mette la main dans la poche avec production afin de stimuler cette culture agricole et stimuler le gouvernement à faire mieux», a conclu Patrick Onoya.
La Rédaction