Le directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Michel Katemb Kashal, a annoncé jeudi 21 septembre à Kinshasa la radiation de plus de 1.200 sociétés œuvrant dans la sous-traitance en République démocratique du Congo (RDC).
À en croire le directeur général de L’ARSP, c’est après un contrôle qu’ils ont réussi à détecter ces sociétés qui faisaient perdre des ressources au gouvernement congolais. « Nous avons lancé des officiers de police judiciaire sur le terrain et à l’issue du contrôle, nous avons radié 1 200 sociétés qui n’étaient pas éligibles au marché de la sous-traitance », a expliqué Miguel Katemb, dans un article relayé en ligne par RFI.
« C’étaient, ajoute-t-il , des sociétés qui travaillaient dans l’illégalité et dont la plupart, au mépris de la loi de la sous-traitance, se faisaient payer à l’étranger. Ce qui constitue un véritable manque à gagner pour l’administration fiscale du pays et qui échappe au rapatriement des capitaux dans notre pays ».
D’autres sociétés ont été sanctionnées pour non-conformité à la loi dans leurs statuts. Au moins 51% des parts d’une entreprise de sous-traitance doivent être détenues par des Congolais en RDC. D’autres encore, opérant dans le secteur minier, sont soupçonnées de fraude en utilisant des prête-noms.
« La société principale qui travaillera avec une société radiée, par voie de conséquence, elle sera aussi sanctionnée avec effet immédiat », avertit le DG de cette institution publique, lui qui veut carrément enrayer ce phénomène.
Selon l’ARSP, les 1 200 sociétés débusquées ne représentent que la partie immergée de l’iceberg, qui doit s’attaquer aux provinces à forte activité économique. C’est le cas du Katanga, du Kivu, du Kasaï ou encore le Nord-Est.
L’Autorité de régulation de la sous-traitance indique que près de 400 nouvelles ont été admises. Elle s’attend aux nouvelles souscriptions d’autres entrepreneurs. En moins d’une année, la RDC est passé d’environ 4.000 sociétés de sous-traitance à plus de 15 000. D’ici fin décembre prochain, le gouvernement espère pouvoir atteindre 50 à 60 000 sociétés à capitaux majoritairement congolais.
Withgod Nakweti