Depuis le lundi 18 septembre à Kinshasa, les membres de la Commission permanente de réforme du droit congolais ( CPRDC), des chercheurs et les participants examinent se retrouvent en colloque des travaux de commission de relecture et de révision du Code pénal pour l’adapter aux réalités et à l’actualité pénale de la République Démocratique du Congo.
Le président de la Commission, Léon Elie Ndomba Kabeya, a expliqué que les travaux plénière de la Commission permanente de réforme du droit congolais démarrés depuis lundi dernier interviennent en relecture de l’avant-projet du Code pénal. «Comme vous le savez, notre Code pénal est un droit que nous avons hérité de la colonisation. Depuis lors, il existe plusieurs textes disparates qui ont été sur plan légal et réglementaire », a-t-il déclaré.
Depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, ces dispositions et ces textes sont éparpillés de telle sorte qu’il n’y a pas de cohérence dans l’arsenal juridique en matière de droit pénal.
En 1987, la Commission permenante de réforme du droit congolais a amené à la réforme du Code de la famille. C’était la première chose qui a été faite. En matière pénale comme en matière de droit des obligations et des contrats, les textes sont restés vieux et saupoudrés par ici et par là par d’autres textes législatifs.
Et donc, la Commission a effectué par sa sous commission droit pénal et criminologie, un travail de relecture et de révision du Code pénal. Ce travail fini en sous commission, « nous avons lancé les travaux en plénière de relecture et révision du Code pénal pour l’adapter aux réalités de notre pays et à l’actualité pénale de notre pays, aux nouvelles habitudes et de nouveaux comportements des Congolais en matière répressive. C’est tout ce travail qui a démarré ».
« Nous faisons de prévisions mais le temps que prennent les travaux varient selon les dynamiques imposées chaque jour par les participants. Nous avons prévu d’examiner le premier livre durant 20 jours mais nous pouvons le faire en moins ou en plus de 20 jours. Ça dépend des membres ou des chercheurs et les participants vont se comporter avec les experts qui sont parmi nous. Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux avait déjà pris un arrêté pour renouveler les membres et les chercheurs de la Commission permenante».
Pour sa part, Bob Yongar, directeur de la Commission a souligné que la Commission permanente de réforme du droit congolais est une structure gouvernementale mise en place par une loi depuis 1976. Elle a comme mission de concevoir le droit congolais, réformer le droit congolais, d’élaborer les avant-projet de droit congolais, d’harmoniser le droit congolais avec les différentes lois mais aussi harmoniser le droit congolais avec le droit international et le droit régional. Tout ceci c’est pour avoir un droit non seulement encré dans la mentalité congolaise et surtout un droit modernisé.
La Commission permenante de réforme du droit congolais dans sa mission de conception de droit congolais a une conception qui est fondée sur deux volets. Le premier volet est de concevoir un droit authentiquement congolais. Cela veut dire un droit encré dans la sociologie, dans la culture et dans l’histoire de la République Démocratique du Congo.
Le deuxième volet est le droit modernisé parce que le pays ne peut pas rester dans le droit typiquement congolais et il faut un apport extérieur. Tout en sachant que nous sommes dans un système moniste qui signifie que les lois internationales régulièrement ratifiées par la République Démocratique du Congo font partie de l’arsenal juridique congolais, a mentionné le directeur Bob Yongar.
En clair, le droit congolais évolue aussi avec le droit international.
En matière de juridiction coutumière, c’est une situation qui a existé et que la RDC a hérité de la colonisation. Il faillait moderniser les Tribunaux de Paix sont arrivés en 1978 pour faire en sorte que le droit écrit soit de plus en plus de mise, a-t-il conclu.
La Rédaction