Le mardi 15 juillet, au siège de l’UDPS à Limete, Augustin Kabuya, a salué comme une avancée diplomatique majeure l’accord conclu à Washington entre la RDC et le Rwanda, sous la facilitation des États-Unis.
Abordant les propos récents du cardinal Fridolin Ambongo, qui a ouvertement critiqué cette initiative, Kabuya, qui assure la direction intérimaire du parti fondé par Étienne Tshisekedi, n’a pas mâché ses mots. Il a accusé l’archevêque de Kinshasa de manquer de foi et de se comporter en acteur politique masqué, soutenant selon lui les intérêts rwandais.
À ses yeux, le président Félix Tshisekedi a agi dans l’intérêt supérieur du pays, sans aucunement compromettre la souveraineté nationale.
« Le président n’a pas sacrifié la République. Ce qu’il faut plutôt dénoncer, c’est l’attitude d’Ambongo. Ce dernier se comporte comme un homme politique en robe religieuse, relayant les thèses de Kigali. Ne soyez pas étonnés par ses sorties. Il n’a pas la foi et ne saisit pas que Tshisekedi agit avec la bénédiction divine. Si cet accord était réellement préjudiciable à la RDC, Kagame ne serait pas aussi nerveux », a-t-il lancé.
Pour rappel, lors d’une conférence de presse tenue au Vatican, en marge de la présentation d’un document préparatoire sur les enjeux environnementaux dans les Églises d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine avant la COP30, le cardinal Ambongo avait exprimé ses réserves sur l’accord de paix paraphé le 27 juin entre Kinshasa et Kigali, qu’il a qualifié de « solution illusoire » à une crise profondément enracinée dans la région orientale du Congo.
La Rédaction