RDC : Exodus Lukombo fustige la mission de Kabila aux États-Unis et accuse l’ancien président de vouloir semer le chaos

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La récente mission diplomatique menée aux États-Unis par Kikaya Bin Karubi, proche collaborateur de Joseph Kabila, continue de susciter de vives réactions sur la scène politique congolaise. Mandaté par l’ancien président congolais, l’émissaire avait pour objectif de rencontrer des membres du Congrès américain et du Conseil national de sécurité afin, selon des sources citées par Jeune Afrique, de justifier le retour de Kabila sur le devant de la scène politique et d’exprimer sa volonté de « mettre fin à la tyrannie de Tshisekedi ».

Cette démarche intervient dans un contexte hautement sensible, alors que des efforts diplomatiques sont en cours pour aboutir à un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. La manœuvre de Joseph Kabila, perçue par plusieurs analystes comme une tentative de repositionnement stratégique, a toutefois provoqué l’indignation de plusieurs acteurs politiques congolais.

Parmi eux, Exodus Lukombo, cadre du Collectif de communicateurs et défenseurs des institutions UDPS-TSHISEKEDI, s’est insurgée contre ce qu’elle qualifie de « provocation dangereuse ». Réagissant, elle a dénoncé l’attitude de l’ancien président, l’accusant de semer le désordre et de chercher à replonger le pays dans les affres du passé.

«Joseph Kabila confirme, une fois de plus, son hostilité envers la paix et la souveraineté du peuple congolais. En envoyant un émissaire aux États-Unis pour manipuler l’opinion internationale, il montre son intention de faire revivre une époque sombre : celle du sang, du désordre, des tueries, et surtout du projet funeste de balkanisation du pays », a-t-elle déclaré.

Exodus Lukombo rappelle que la RDC est à un tournant crucial de son histoire et que la stabilité des institutions ne saurait être compromise par des ambitions personnelles ou des alliances obscures avec des mouvements armés. Elle estime que l’ancien président, déjà désavoué par le Sénat congolais et accusé de crimes graves, « ne peut prétendre à aucune légitimité politique tant que pèsent sur lui des accusations de trahison, de crimes de guerre, et de participation à un mouvement insurrectionnel ».

Déchu de ses immunités parlementaires en tant que sénateur à vie, Joseph Kabila est en effet sous le coup d’une enquête ouverte par l’auditeur général près la Haute Cour Militaire. Ce dernier l’accuse formellement de collusion avec les rebelles du M23-AFC, soutenus par le Rwanda. Une situation qui fait planer la menace d’un éventuel mandat d’arrêt international à son encontre.

« Le peuple congolais aspire à la paix, à la reconstruction et à la cohésion nationale, pas à un retour à l’instabilité orchestrée par ceux qui ont déjà assez saigné ce pays », conclut Exodus Lukombo.

La Rédaction

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