Les activités scolaires sont fortement perturbées entre Nyangezi et Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, en raison des affrontements armés qui opposent depuis plus d’un mois les rebelles de l’AFC/M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo.
« Depuis plusieurs semaines, la recrudescence des combats dans les zones de Karhongo, Nyangezi et Kamanyola provoque des conséquences dramatiques : familles déplacées, écoles paralysées et avenir compromis pour des milliers d’enfants », alerte le Parlement Citoyen pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance dans une note de plaidoyer adressée aux autorités.
Cette structure de la société civile estime que plus de 70.000 élèves sont directement affectés par ces violences dans cette région du Sud-Kivu. Elle précise que « 71.419 élèves inscrits, 1.923 enseignants, 206 membres du personnel administratif ainsi que plus de 100 agents des bureaux de la sous-division » sont touchés par cette crise.
La majorité des écoles concernées relèvent de la province éducationnelle de Walungu II. Le mouvement citoyen Baraza la Raiya appelle, de son côté, à des mesures urgentes pour garantir la reprise des cours et favoriser le retour des familles déplacées.
« Nous plaidons pour le retour des familles dans leurs milieux de vie, la reprise paisible des activités scolaires, ainsi que la protection des infrastructures sociales de base et des personnels éducatifs », déclare le mouvement.
Depuis quelques semaines, plus d’une dizaine d’affrontements entre les Wazalendo et les rebelles de l’AFC/M23 ont été signalés entre Nyangezi, Mumosho, Karhongo et Kamanyola.
La Rédaction