Lors des Assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale, Aimé Boji Sangara, Ministre d’État et Ministre du Budget de la République Démocratique du Congo (RDC), a brillamment porté la voix du pays. Sa participation au Forum RDC-USA à l’Université George Washington a été marquée par un appel fort à un partenariat gagnant-gagnant avec les États-Unis, centré sur la paix, la transparence, la transformation locale des ressources naturelles et l’inclusion sociale.
Accompagné de Doudou Fwamba Likonde, Ministre des Finances, Aimé Boji a eu l’occasion d’échanger avec M. Ndiaye Diop, nouveau Vice-président Afrique de la Banque mondiale. Les discussions ont principalement porté sur deux priorités stratégiques : l’accès à un appui budgétaire de 600 millions USD et la structuration de projets dans le cadre de l’allocation IDA-21.

Les deux ministres ont salué l’accompagnement de la Banque mondiale dans l’exécution du programme gouvernemental, dirigé par la Première Ministre Judith Suminwa, sous le leadership du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils ont également mis en lumière la résilience de l’économie congolaise face aux défis posés par l’agression du Rwanda et des groupes armés comme le M23.
Dans ses interventions, Aimé Boji a souligné l’impact négatif de la guerre dans l’Est sur le tissu socio-économique, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement dans la mise en œuvre de réformes et la discipline budgétaire nécessaires pour maintenir la stabilité macroéconomique.
Concernant les ressources naturelles, Boji a plaidé pour une transformation des minerais critiques en leviers de développement. Il a aussi mis en avant l’importance d’un décaissement rapide de l’appui budgétaire pour accélérer la mise en œuvre des réformes essentielles.

La RDC a proposé de concentrer les appuis de l’IDA-21 sur des projets structurants, tels que la gestion des déchets à Kinshasa, la gratuité de l’enseignement via le programme PERSE-2, et le développement des infrastructures rurales.
La paix dans l’Est a été identifiée comme une condition sine qua non pour la stabilité du pays et de la sous-région. À ce titre, Aimé Boji a insisté sur le fait que l’appui budgétaire attendu serait crucial pour faciliter l’avancement des réformes.
Enfin, sur le dossier du GAFI, le Ministre a réaffirmé l’engagement de la RDC dans la lutte contre le blanchiment des capitaux, en citant des mesures concrètes comme le décret sur la déclaration de patrimoine des agents publics.
Aimé Boji Sangara, par son engagement et sa vision audacieuse, se positionne comme un acteur clé du développement de la RDC sur la scène internationale.
Jules Ntambwe