Les défis à relever par le prochain gouvernement d’union nationale promis aux congolais par le Président Félix Tshisekedi imposent des actions de grande envergure pour la maitrise de l’intégrité territoriale de la RD Congo et le retour des déplacés dans leurs territoires d’origines. La mise en échec de l’agression rwandaise dans les provinces de l’est par les FARDC et les volontaires Wazalendo ont provoqué la débandade des milices de pillage M23/AFC du tyran Paul Kagame. La victoire de la RD Congo sur l’ennemi rwandais appelle une reprise en main définitive du territoire national, avec le soutien des garants internationaux de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, l’UE, les USA, l’Angleterre, la Belgique et la France. L’ancien vice-président et ancien ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba est la personne la mieux indiquée pour la reprise en main du territoire national au ministère de l’Intérieur.
Une décentralisation instrumentée par Kigali
Depuis 30 ans, le Rwanda mène une guerre d’agression contre la RD Congo. Cette guerre a pour véritables objectifs l’implantation de populations rwandaises en territoire congolais, particulièrement dans les zones minières et agricoles dont le tyran rwandais Paul Kagame vise l’annexion. Cette politique, encouragée par une décentralisation instrumentée par Kigali depuis la rédaction de la Constitution de 2006, a favorisé des infiltrations permanentes de sujets rwandais dans les institutions congolaises. Dès 1997 et le coup de force de l’AFDL contre le Maréchal Mobutu, le tyran Paul Kagame poursuivait l’objectif d’organiser le déplacement forcé de populations congolaises dans les deux Kivu et l’Ituri, convoité par le Président ougandais Yoweri Museveni. L’objectif de Kagame était de favoriser l’implantation de populations rwandaises dans ses zones de convoitises en RD Congo, et, en trente ans, il a réussi à infiltrer ses pantins institutionnels tutsi ou hutu rwandais, dans les institutions congolaises.
Ses machinations sordides l’ont conduit à la fabrication d’une prétendue ethnie « banyamulenge », inexistante en RD Congo et inconnue sous la colonie belge. La mission de cette ethnie était de revendiquer l’occupation des zones minières et agricoles de l’est de la RD Congo. Ce plan a été favorisé par une Constitution congolaise dont la rédaction a été orientée par des mains rwandaises, au point que ses rédacteurs, présentés comme des constitutionnalistes compétents, ont omis de préciser la forme de l’État dans son article premier, comme le veut la tradition constitutionnelle. Cette constitution a ouvert la voie à une décentralisation sauvage, masquant un séparatisme planifié, avec l’intention de préparer l’annexion de la partie minière et agricole du Grand Kivu par le Rwanda, et de l’Ituri minier par l’Ouganda. Le cas de la commune de Minembwe sous l’interminable ministère Azarias Ruberwa à la Décentralisation est éloquent.
Jean-Pierre Bemba à l’Intérieur
Grâce au combat inlassable du Président Félix Tshisekedi pour la préservation de l’intégrité territoriale de la RD Congo et la mobilisation des Congolais pour la défense de la souveraineté et de l’intégrité nationale, l’ennemi est vaincu. Pour consolider cette union nationale autour de son action à la tête de l’Etat congolais, le Président Félix Tshisekedi est appelé nommer Jean-Pierre Bemba dans le prochain gouvernement d’union nationale au portefeuille de l’Intérieur. L’engagement de l’ancien vice-président de la République et ancien ministre de la Défense s’est exprimé à travers une mobilisation d’envergure nationale contre l’agression rwandaise.
Près de cent mille volontaires congolais ont été mobilisés par Jean-Pierre Bemba pour faire échec à l’agression rwandaise, et plus que quiconque, il a dénoncé avec force et détermination la connivence du précédent pouvoir de Joseph Kabila avec le régime de Kigali. Ce rôle déterminant dans la défense de la souveraineté nationale, en pleine communion avec le Président Félix Tshisekedi, qualifie Jean-Pierre Bemba pour la restauration de l’ordre public et de l’autorité de l’Etat dans les zones agressées par les campagnes d’annexion rageuses de Paul Kagame. C’est une urgence nationale. Le très capable Jacqmain Shabani, actuel ministre de l’Intérieur, reprendrait le portefeuille des Transports.
Dénombrement urgent des congolais
L’une des missions de Jean-Pierre Bemba au ministère de l’Intérieur du futur gouvernement d’union nationale aura pour but d’acheminer les déplacés dans leurs territoires d’origine, avec les moyens nécessaires à leur réinstallation dans leurs terres ancestrales. Le dénombrement et la réinstallation des Congolais déplacés serviront le but légitime de la protection et de l’organisation du territoire national. La RD Congo a vaincu le Rwanda ses supplétifs de pillage M23 et AFC, agissant comme les Philistins et Amalek, petit-fils d’Esaü, pour menacer l’existence nationale. Six millions de morts et quatre millions de déplacés sont à déplorer du fait du contrôle des institutions congolaises par les marionnettes de Paul Kagame.
Au ministère de l’Intérieur Jean-Pierre Bemba devra séparer les Congolais des occupants étrangers, comme Esdras a exclu les étrangers du temple. Comme sous Néhémie, il devra préparer le retour des déplacés Congolais. Le Président Félix Tshisekedi devra détruire les bases de l’ennemi, comme Josué a conquis Jéricho après avoir compté son peuple. Le gouvernement d’union nationale devra, à l’image de Néhémie 7:5, rassembler les grands, les magistrats et le peuple pour en faire le dénombrement. Sans désemparer Jean-Pierre Bemba devra mener l’identification des congolais, afin de prévoir les politiques sectorielles appropriées, et exclure les infiltrés dans l’esprit de Nombres 1:51.
Les missions de Jean-Pierre Bemba
Les étrangers rwandais, mais également ougandais, implantés illégalement en RD Congo doivent être identifiés conformément au droit international. Les déplacés Congolais doivent rentrer dans leurs territoires d’origine et les zones concernées doivent être reprises en mains par l’action conjuguée du Président Félix Tshisekedi et de son futur ministre de l’intérieur Jean-Pierre Bemba. Les réseaux rwandais actifs dans les administrations publiques, et particulièrement dans les deux Kivu, seront définitivement démantelés. La réforme de la territoriale rétablira la productivité des territoires comme sous la Colonie, avec des sanctions pour les administrateurs inefficaces. En étroite collaboration avec le ministère de la Défense, Jean-Pierre Bemba devra sécuriser les frontières. Il y a urgence, la politique de décentralisation de la RD Congo fut un piège préparé de longue date par le Rwanda pour annexer ses zones d’intérêt minier et agricole en RD Congo.
Appel au Président Tshisekedi
Le prochain gouvernement d’union nationale doit envoyer un signal fort. La nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère de l’Intérieur démontrera la volonté institutionnelle de reprendre le contrôle du territoire national, et de préparer le retour de millions de déplacés. L’agresseur rwandais et ses milices de pillages sont vaincus. Le temps presse, le Président Félix Tshisekedi ne doit pas laisser au tyran Paul Kagame l’occasion de redessiner les frontières de la RD Congo.
Léon ENGULU III,
Philosophe,
Ingénieur agronome,
Ancien Coordonnateur a.i du Mécanisme National de Suivi,
chargé de la préparation des réformes en RD Congo,
Concepteur du MLC avec Jean-Pierre Bemba en 1996.
