Pluies meurtrières du 4 et 5 avril : le député Léonard Mota propose l’érection d’un nouveau pont sur la rivière N’djili

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Les très meurtrières pluies qui se sont déversées sur la ville de Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril continuent à faire couler l’encre et la salive.

Voilà ce qui justifie l’idée de l’érection d’un nouveau pont sur la rivière N’djili, proposée par l’honorable député Léonard Mota Ngaliema, lors de l’interview qu’il nous a accordée, il y a de cela quatre matins, dans le hall du Palais du peuple. Le débordement de ses eaux causé par ces tant déplorées pluies, faut-il s’en rappeler, a causé d’énormes pertes en vies humaines et en matériels: édifices, véhicules, voies de communication et autres.

En sa qualité d’élu de Tshangu, l’un des coins les plus éplorés par les effets de cette indésirable situation, Léonard Mota émet le voeu de voir ce pont construit le plus vite que possible, en vue, foi sur ses propos, d’éviter que les gens soient pour une autre fois surpris par l’écroulement total de celui actuel qui n’a que trop vieilli.

 »Il ne faut pas que nous puissions revivre ce triste phénomène du 4 et 5 avril et pour ne pas y arriver, il faut nécessairement délocaliser tous les sinistrés, ce qui permettra de les mettre à l’abri de nouveaux catastrophes », a-t-il souligné.

Foi sur ses propos, il y a possibilité de relocaliser les gens qui ont placé leurs maisons tout au long des rivières et même sur des vallées, ce qui évitera que, un jour, on revive la même histoire.
‘Il nous faut rapidement un nouveau pont sur la rivière N’djili. Parce que ce que l’on a vecu avec les inondations de 4 et 5 avril doit certainement nous interpeler, a-t-il insisté

Pour faire sa proposition, l’élu de Tshangu est parti par la méthode de comparaison entre cette situation actuelle et celle qui eut lieu en 1990, précisément à l’époque du gouvernement Lunda Bululu.

Pour la petite histoire, retenons qu’il y eut en 1990, de très fortes pluies qui inondèrent toutes les maisons aux alentours de la rivière Makelele, dans la commune de Bandalungwa, ainsi que celles situées dans le quartier Ndanu, à Limete.

Le gouvernement de l’époque, à savoir Lunda Bululu, avait pris la décision de délocaliser tous les sinistrés qu’il prit soin de relocaliser vers Mpasa I, derrière l’aéroport de N’djili, à l’endroit qu’on appelle à l’heure actuelle Terre Jaune. C’est là qu’il avait loti un espace pour pouvoir les abriter.

Ce qui lui permit d’ériger un merveilleux pont, celui que nous avons à l’heure actuelle, sur la rivière Makelele, mais aussi, au niveau de Ndanu, de construire des digues pour séparer la rivière et les habitations.

Chose étonnante, ces gens de Ndanu finirent par retourner sur cet endroit où l’État avait mis des digues et dont l’accès pour construction était strictement interdit.

 »C’était des digues bien entretenues, d’autant plus qu’il était interdit aux gens d’aller construire dans leurs environs. Ces sinistrés finirent par y retourner et ils ont préféré détruire les dites digues pour y ériger leurs parcelles, en leurs lieux et places », témoignage du député national qui a déploré en même temps la même conduite chez les sinistrés de Makelele.

 »Mais heureusement pour ces derniers, le pont qu’avait construit le gouvernement se trouve sur une hauteur de loin plus élevée que le niveau du cours d’eau », a-t-il fait une brève concession.

Pour donner de la force à sa proposition, Léonard Mota a pris soin de l’élever à hauteur d’appui de l’article de la constitution qui stipule : le sol et le sous-sol appartiennent à l’État.

 »L’État peut exproprier à tout moment n’importe qui pour des besoins d’utilité publique. Il ne faut pas attendre donc qu’il y ait encore des morts et des dégâts matériels, parce que l’on doit satisfaire les caprices de telle ou telle personne », a-t-il tiré les choses au clair.

Pour lui, l’État a un rôle de régulateur qui lui permet d’exproprier n’importe qui surpris hors-norme et quand il veut. L’élu de Tshangu déplore en plus la présence sur  »ce côté-ci » de la rivière N’djili des installations de l’église Shekinah, mais aussi en son sein, de toutes sortes de déchets que vont y jeter les populations des alentours, avec comme consequence directe : la réduction de la profondeur de son chenal, devenu à l’heure actuelle incapable de capter les eaux qui lui viennent du Kongo Central.

Léonard Mota Ngaliema est pour la troisième fois successive député au sein de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo. Il a été, de 2002 à 2004, Conseiller de David Nku Imbie, ex-Gouverneur de la ville-province de Kinshasa.
Donc, en bref, l’homme sait de quoi il parle.

Saint-Germain Ebengo

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