Les violences se poursuivent dans l’est de la République démocratique du Congo, malgré l’appel au cessez-le-feu formulé lors du sommet conjoint SADC-EAC à Dar es Salam. Kinshasa accuse les groupes armés de renforcer leurs positions et de multiplier les attaques, exacerbant la crise sécuritaire et humanitaire dans la région.
Dans le territoire de Kalehe, situé à environ 64 kilomètres de Bukavu, les combats ont provoqué un exode massif. Depuis le 29 janvier, au moins 30 000 personnes ont fui les villages du littoral de Minova, notamment Kasunyu, Nyamasasa, Ruhunde, Karango et Kiniezire/Mukwidja. Cherchant refuge, ces déplacés se sont dirigés vers Idjwi, Kalehe centre, Katana, Kavumu, Mudaka et Bukavu, tandis que d’autres ont pris la route de Bunyakiri et Kalungu.
Les conditions de déplacement sont difficiles, avec des familles contraintes d’abandonner leurs biens et de parcourir de longues distances dans l’incertitude. Selon des sources humanitaires, la plupart des déplacés se retrouvent sans abri adéquat, exposés aux maladies et à la pénurie alimentaire. Des efforts sont en cours pour leur apporter une assistance, mais l’insécurité complique l’acheminement de l’aide humanitaire.
Face à cette situation alarmante, les autorités provinciales appellent à une mobilisation du gouvernement central pour faire pression sur les groupes armés et rétablir la stabilité. De leur côté, les habitants redoutent une nouvelle escalade des violences, alors que la crise s’enlise dans la région depuis plusieurs années.
La Rédaction