Après des affrontements violents entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), alliées aux Wazalendo, et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, survenus dimanche 26 janvier 2025, la ville de Goma est tombée sous le contrôle des assaillants lundi 27 janvier 2025.
Capitale de la province du Nord-Kivu, Goma subit désormais une occupation rwandaise après des années de résistance. Cette prise de la ville marque une pression des rebelles pour forcer un dialogue direct avec le gouvernement congolais, qui, pour sa part, préfère des discussions directes avec le Rwanda, principal acteur du conflit.
Des actes de pillages, commis par certains individus en uniforme, sèment la terreur dans la ville. Le bruit d’armes lourdes et légères résonne depuis la nuit, et des autorités provinciales se sont repliées vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, d’après plusieurs sources locales. La situation est chaotique, et un arsenal militaire des FARDC a été abandonné en pleine ville.
Dans le même contexte, plusieurs informations font état de la mort du colonel Papy Modjebo, commandant de l’axe Kibumba-Kalengera, la veille de la prise de Goma. Les circonstances de sa mort, tout comme celles du décès du gouverneur militaire, le général-major Piter Cirimwami, restent floues.
La peur s’intensifie dans la ville, particulièrement après l’évasion de prisonniers du centre pénitentiaire de Munzenze, parmi lesquels certains avaient été arrêtés pour leur collaboration avec les rebelles du M23. Cette situation risque d’aggraver une crise sécuritaire déjà fragile. Les autorités compétentes sont appelées à prendre des mesures urgentes pour éviter une escalade violente dans la ville.
Japhet Punzu
