Le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), a dirigé, le 8 janvier, une réunion élargie du Conseil supérieur de la Défense à la cité de l’Union Africaine. L’objectif principal de cette rencontre était d’évaluer la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays, avec un accent particulier sur l’Est, où sévit le M23, soutenu par le Rwanda selon les autorités congolaises.
À l’issue de la réunion, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a souligné que les FARDC sont en pleine « montée en puissance » sur le terrain. Il a confirmé que les forces armées ont repris l’initiative et que la reconquête des territoires occupés par les rebelles est en cours. « Nous ne voulons pas faire d’annonces précipitées, mais la montée en puissance se poursuit, et les territoires envahis seront récupérés. Des mises à jour régulières vous seront communiquées », a-t-il déclaré.
En parallèle des opérations militaires, des mesures diplomatiques et judiciaires ont été discutées. Le gouvernement a réaffirmé le rôle crucial de l’isolement diplomatique du Rwanda, qualifié de « force déstabilisatrice » dans l’Est de la RDC. La ministre des Affaires étrangères a reçu des instructions pour intensifier les démarches internationales, tandis que le ministre de la Justice et l’auditorat militaire ont été chargés de réprimer tout discours ou comportement subversif visant à compromettre l’unité nationale.
Patrick Muyaya a également averti que des sanctions seront prises contre les médias complices de la propagande terroriste, mettant en garde contre toute couverture tendant à légitimer les actions des groupes armés.
Dans le Nord-Kivu, les combats se poursuivent, notamment autour de Masisi. Ce mercredi, les FARDC ont repris le contrôle du centre stratégique de ce territoire, marquant une avancée significative dans leur campagne de reconquête.
Cette série d’opérations traduit la détermination du gouvernement à restaurer l’intégrité territoriale de la RDC et à protéger les populations civiles face aux exactions des rebelles. L’accent a également été mis sur la nécessité d’une mobilisation nationale, rappelant que l’unité et la solidarité sont des leviers indispensables pour parvenir à une paix durable.
La Rédaction