La synergie des structures citoyennes de la société civile de la chefferie de Babila Babombi, dans le territoire de Mambasa, a décidé de lancer une grève sèche de trois jours à compter de ce jeudi 9 janvier 2025. Cette décision a été prise au cours d’une réunion extraordinaire tenue ce mercredi à Biakato.
Cette initiative intervient en réaction à ce que la synergie qualifie d’inaction et de manque de professionnalisme des services de sécurité opérant dans cette juridiction coutumière. Ces derniers sont accusés de léthargie dans la gestion des affaires de criminalité urbaine, un phénomène qui connaît une recrudescence inquiétante dans cette partie sud de Mambasa.
Un appel à la mobilisation pacifique
Dans une déclaration faite par Mendela Moussa, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise et porte-parole occasionnel de cette synergie, la société civile exhorte la population à adhérer pacifiquement au mot d’ordre de grève. L’objectif est de pousser les autorités territoriales, provinciales et nationales à prendre des mesures concrètes pour répondre aux revendications sécuritaires des habitants.
Les autorités locales opposées à la grève
Face à cette annonce, des sources officielles de la région, notamment la chefferie de Babila Babombi, ont exprimé leur désapprobation. Dans un communiqué signé par le secrétaire de la chefferie, il est rappelé que les forces de l’ordre ont pour mission de protéger la population et leurs biens. Les autorités préviennent également que toute tentative de trouble à l’ordre public sera sévèrement sanctionnée.
Un climat sécuritaire préoccupant
Le contexte sécuritaire reste tendu dans cette région. Depuis le début du mois de janvier, deux cas d’assassinats ciblés ont été signalés. Les victimes, grièvement blessées, ont été transférées dans la province voisine du Nord-Kivu pour y recevoir des soins.
Cette situation met en lumière la fragilité du dispositif sécuritaire dans cette zone et alimente une tension croissante entre la population locale et les autorités compétentes.
La suite de cette mobilisation reste à suivre, notamment en ce qui concerne la réaction des autorités provinciales et nationales face à ces revendications pressantes.
Nzangura Kwavingiston/région de Beni