Dans un contexte où le développement des provinces congolaises est au cœur des préoccupations, l’absence de Lomami et Sankuru lors de la récente tournée du président Félix Tshisekedi suscite de vives inquiétudes. Adrien Kasambue, observateur avisé de la scène politique et sociale de la région, rappelle que ces deux provinces constituent des éléments essentiels du Grand Kasaï, une région riche en ressources naturelles et en potentiel humain.
Le Grand Kasaï, souvent perçu comme un bastion culturel et économique, regorge d’opportunités qui demeurent malheureusement inexplorées. Les provinces de Lomami et Sankuru, avec leur diversité ethnique et géographique unique, sont des territoires où l’agriculture, l’exploitation minière et l’artisanat pourraient jouer un rôle clé dans le développement économique. Cependant, leur absence des priorités présidentielles soulève des interrogations quant à l’engagement du gouvernement envers ces provinces.
Adrien Kasambue souligne que le développement de Lomami et Sankuru ne doit pas être considéré comme une option, mais comme une nécessité. Les populations de ces régions, aspirant à un meilleur niveau de vie, se sentent laissées pour compte dans les décisions prises à Kinshasa. Ce sentiment d’abandon est exacerbé par le manque d’infrastructures, de services de santé et d’éducation, essentiels au bien-être des citoyens.
Si la langue luba, largement parlée à Lusambo, Ngandajika, Mwene-Ditu et Kabinda, semble influencer les choix des itinéraires du Président de la République, il serait judicieux que ceux qui organisent les descentes du chef veillent également à inclure ces villes dans ses visites. Une telle démarche témoignerait d’une reconnaissance des réalités et des aspirations du Grand Kasaï.
Les habitants de Sankuru et Lomami insistent sur la nécessité pour le Président Tshisekedi et son gouvernement de prendre conscience de l’importance de ces provinces dans le cadre d’une vision globale de développement national. Ignorer Lomami et Sankuru pourrait non seulement exacerber les inégalités régionales, mais aussi compromettre la stabilité à long terme du pays.
Au final, il est crucial que le gouvernement congolais élargisse son champ d’action pour inclure toutes les provinces, y compris Lomami et Sankuru. Une attention particulière envers ces territoires pourrait transformer le Grand Kasaï en un véritable moteur de croissance pour la République Démocratique du Congo. Les appels d’Adrien Kasambue et d’autres acteurs de la société civile doivent être entendus par ceux qui organisent l’agenda du Chef de l’État, afin de garantir un avenir meilleur pour tous les Congolais.
Les élus de Lomami et Sankuru ont un rôle crucial à jouer dans cette dynamique. Il est impératif qu’ils soient vigilants et proactifs dans la défense des intérêts de leurs concitoyens. En mettant en avant les spécificités et les besoins de leurs provinces, ils peuvent influencer les décisions au niveau national et s’assurer que Lomami et Sankuru ne soient pas laissées pour compte. Ces représentants doivent également encourager un dialogue constructif avec le Chef de l’État pour faire entendre la voix de leurs populations et mobiliser les ressources nécessaires au développement de leurs provinces. Leur engagement et leur détermination seront essentiels pour transformer les aspirations des habitants en réalités tangibles.
Jules Ntambwe