Le tout premier Docteur de l’UCC en Sciences Politiques, Stéphane Yuma Kalema obtient 89% lors de la soutenance de sa thèse à l’UNIKIN

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Un événement majeur a eu lieu à la « Colline inspirée », l’Université de Kinshasa (UNIKIN). C’était le vendredi 20 décembre 2024. La soutenance de thèse du récipiendaire Stéphane Yuma Kalema a suscité un grand intérêt dans ce campus mythique, plus particulièrement, dans la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques. Sommités scientifiques, hôtes de marque et membres de famille ont répondu présent.

Cette thèse intitulée : « DÉCENTRALISATION DE LA POLITIQUE OU POLITIQUE-DÉCENTRALISÉE EN RÉPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (2006-2022). THÉORIE ET PRATIQUES SOCIALES DE LA NOLONTE POLITIQUE ». C’est le Professeur Jean Kigotsi Kasereka, Représentant du Recteur de l’UNIKIN et Administrateur du Budget de cette Alma mater, qui a présidé la séance académique qui s’est déroulée dans la bibliothèque numérique de la Faculté de Médecine.

Après son mot introductif, il a accordé la parole au Vice-Doyen de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques, le Professeur Jules Kasay Ngur. Celui-ci a confirmé à l’assistance que le récipiendaire Stéphane Yuma Kalema a rempli toutes les formalités et conditions pour soutenir sa thèse de doctorat. Et il a procédé à sa présentation (biographie). Puis le Représentant du Recteur a repris la parole.

Hormis ces deux autorités académiques et les membres du Jury, étaient présents le couple Botolo de la Famille chrétienne (branche laïque de léglise catholique), madame Claude Dipo Esabe, General Manager de DEC Consult, DEC Mining et Présidente nationale du parti CIS, monsieur Xavier Ndusha, Directeur Général de lentreprise Quitus Consult sarl, madame Bel Ange Yuma, épouse du nouveau Docteur, le Professeur Hippolyte Mimbu, chargé de la coopération internationale de l’université Catholique du Congo (UCC) et autres. Cette cérémonie s’est déroulée dans une atmosphère très détendue.

Le Jury était composé des Professeurs Mpiana Tshitenge (Président), Philémon Muamba Mumbunda (Promoteur de la thèse), Héritier Mambi Tunga-Bau (Co-promoteur de la thèse), Mbikayi Mundeke, Obotela Rashidi (Secrétaire du Jury), Iyaka Buntine (suppléant) et Kaminar Nsyi (suppléant). C’est le Professeur Mpiana Tshitenge qui a présenté chacun des membres du Jury et présidé l’examen de la thèse : « DÉCENTRALISATION DE LA POLITIQUE OU POLITIQUE-DÉCENTRALISÉE EN RÉPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (2006-2022). THÉORIE ET PRATIQUES SOCIALES DE LA NOLONTE POLITIQUE ».

Qui est Yuma Kalema Stéphane Jean-Berchmans ?

Originaire de la province verte du Maniema, Yuma Kalema Stéphane Jean-Berchmans est un homme de science, un homme de culture et un homme d’Etat de la RD Congo.

De père et de mère, c’est un Congolais de la République démocratique du Congo. Il a vu le jour un certain 13 août 1988 dans la ville de Kinshasa. Il est issu d’une famille nombreuse, une fratrie de 11 enfants, de l’union entre monsieur Yuma (décédé) et madame Dipo.

Stéphane Yuma Kalema a effectué ses études primaires au Collège Boboto, études secondaires au Collège Saint Joseph/Elykia. En 2007, il y décroche son diplôme d’Etat des Humanités Scientifiques, Option Math-Physique.
Ensuite, il a entrepris des études universitaires dans la Faculté des Sciences Politiques de l’Université Catholique au Congo (UCC). Il est de la première promotion de la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de cette Alma mater, de 2015 à 2021. Il est le premier docteur en Sciences Politiques de l’UCC.

Il est fondateur du mouvement culturel Plume nègre, de la Dynamique femme UCC et de la Coupe du Pape. Yuma Kalema Stéphane Jean-Berchmans est Directeur Général de DEC Consult et de DEC Mining. Il est également Secrétaire Général du jeune parti politique Congo Innovation Sociale (CIS). Il a donc un profil idéal pour un poste gouvernemental.
Les grandes lignes de la thèse de doctorat
Voici l’attaque du discours de soutenance du récipiendaire Stéphane Yuma Kalema : « Au terme de cette étude doctorale, il a été question, de faire une auscultation méticuleuse de la mise en uvre réelle, viable, productive et opérationnelle de la décentralisation territoriale en République démocratique du Congo (RDC) telle qu’augurée par la constitution du 18 février 2006 telle que révisée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution. Cette étude s’est appuyée sur la matérialisation effective des normes constitutionnelles, légales, réglementaires, procédurales et processuelles destinées à concourir au couronnement de cette mise en œuvre. »

Et de poursuivre : « Cette étude a présenté un intérêt bien réel dans la compréhension de la politique de décentralisation territoriale, du fait qu’elle se veut une analyse approfondie de la décentralisation territoriale sous l’égide du Constituant du 18 février 2006 sur six indicateurs constitutionnels majeurs de fonctionnalité de la décentralisation, à savoir :
L’indicateur de votation de lois sur la décentralisation territoriale,
L’indicateur de la retenue à la source par les provinces des 40 % des recettes à caractère national,
L’indicateur de l’institutionnalisation et l’opérationnalisation de la Caisse nationale de péréquation (CNP),
L’indicateur du transfert des compétences avec des charges et des moyens du gouvernement central aux provinces (moyens-États) et ETD (mini- États),
L’indicateur de l’organisation régulière des élections à tous les niveaux (présidentiel, national, provincial, urbain, municipal et local), L’indicateur de l’organisation régulière des conférences des gouverneurs de province (CGP), soit au minimum deux fois par an. »

Il va un peu plus en profondeur comme suit : « Et pour le cas de la RDC, la question effleure même le fédéralisme puisque ce n’est pas le pouvoir central qui transfère les compétences, mais la Constitution elle-même a fixé la clé de répartition des compétences entre les provinces et le pouvoir central (articles 202, 203 et 204) ; les compétences exclusives et les concurrentes aux deux. Les deux compartiments avec les ETD représentent l’État et sont dotés de la personnalité juridique. Donc il y a le pouvoir central = État congolais, Province = État congolais et ETD = État congolais sur le plan de Droit.

À ce propos, il convient de rappeler que les participants au dialogue de Sun City en Afrique du Sud ont convenu dans l’accord global et inclusif (AGI) signé le lundi 16 décembre 2002 à Pretoria, de mettre en place un nouvel ordre politique fondé sur une nouvelle constitution.
Constitution qui promeut prioritairement pour la mise en œuvre viable, effective, productive et opérationnelle de la décentralisation territoriale.

Décentralisation qui est orientée sur le rapprochement de l’administration des administrés et la pleine participation des populations locales à la prise de décisions, à l’exécution des projets et programmes de développement définis avec son accord et à l’évaluation finale des résultats pour capitalisation. Et cette nouvelle constitution a levé le voile d’une décentralisation géographique ou territoriale. »
Stéphane Yuma Kalema conclut son discours en ces termes :
« À l’issue de cette étude doctorale, il appert que la décentralisation territoriale de la troisième République (2006 à ce jour) en RDC ne débouche pas encore sur une démocratie locale réelle et viable, et ce, à cause de la nolonté politique. Selon les observateurs avertis, l’on est simplement en présence d’une centralisation à outrance voilée par un rideau de fer aux allures d’une décentralisée cosmétique, folklorique ou de façade, voire d’une décentralisation octroyée de l’extérieur et d’en haut (Top down et non bottom-up) ainsi que d’une décharge et d’un transfert des problèmes et de gouvernance de l’État central (gouvernement de Kinshasa) vers les 26 provinces (moyens-États) et les ETD (mini-États) pour couvrir la gouvernance autoritaire, chefferiale, bébé, rentière, fantôme et vampire du centre.
Telle la quintessence de cette étude qui, loin de prétendre épuiser toute la matière, se veut juste être un effort de réflexion, réceptif à toute critique constructive. »

Mention Grande distinction (89%)
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années », écrivait lillustre Corneille. Stéphane Yuma Kalema a brillé dès son plus bas âge. C’est une tête bien faite. Après délibération, les membres du Jury lui ont octroyé la mention Grande distinction, soit 89%. Il a eu droit à un standing-ovation. Devant tout le monde, il a reçu sa toge de l’université, son chapeau, son fanion et son diplôme de Docteur en Sciences Politiques. Une pluie de félicitations s’en est suivie.


A la fin de cette séance académique, il a, la main sur le cœur, adressé ses sincères remerciements au corps académique de l’UNIKIN, aux membres du Jury dont son promoteur Philémon Muamba de même qu’à tous ceux et toutes celles qui, de près ou de loin, ont soutenu d’une manière ou dune autre. Il s’agit notamment de sa mère Claude Dipo Esabe, de sa tendre épouse, de Léon et Valentine Botolo, du Conseiller Spécial du Chef de l’Etat et éminent Professeur Jean-Louis Esambo Kangashe, du Recteur de l’UCC Professeur Abbé Léonard Santedi et tant d’autres. Stéphane Yuma Kalema est une grande fierté pour sa famille, son église, son université, sa province, son pays et son continent. Tout est bien, qui finit bien.

James Mpunga Yende

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